Zen Auto ne relancera pas les Simply City

La vente aux enchères des actifs de l'entreprise Éco et mobilité a débuté en début d'après-midi. Le directeur de Zen Auto a finalement renoncé à participer à la vente.

Plusieurs dizaines de voitures sont stationnées aux abords de la route de Bouresse, à Mazerolles, où était basée l'usine d'Eco et Mobilité. Les actifs de l'entreprise étaient mis aux enchères aujourd'hui et une foule de curieux a fait le déplacement. Parmi eux, André Ducrot, le directeur de la société poitevine Zen Auto. Il y a peu, il avait déclaré vouloir relancer la chaîne de production des Simply City. Mais, au moment des enchères, coup de théâtre : l'homme reste muet et renonce à son projet. « Les lots sont beaucoup trop divisés. Je pensais racheter l'ensemble des stocks, des noms de marque, des plans de fabrication et de l'outillage industriel. Mais tout est dispatché, et donc, beaucoup plus cher. »

La mise à prix de la matière première des voitures était finalement de 270 000 euros, auxquelles il fallait ajouter 30 000 euros pour l'acquisition des marques. Personne ne se montrera intéressé. Cruelle désillusion pour Sébastien Nominé, ancien directeur général d'Éco et Mobilité qui passe « une sale journée ». « Mon espoir, c'était que tout le travail fourni ne parte pas en fumée, que l'on n'est pas fait tout ça pour rien. J'aurais aimé que quelqu'un reprenne l'activité. C'est éprouvant, vivement demain que tout soit fini.»

Malgré sa décision, André Ducrot compatit : « Je sais que c'est dur pour lui, il voit son bébé mourir. » Pendant ce temps, la vente se poursuit sous un soleil de plomb. La disparition d'Éco et mobilité, David s'en moque un peu : « Je suis venu faire de bonnes affaires, je ne connaissais même pas l'entreprise, explique le Caennais qui a prévu un budget de 10 000 euros. Je voulais acheter des outils à bas prix, mais vu le monde, les enchères s'envolent. » Les voitures électriques partent comme des petits pains, à des prix battants toute concurrence : autour de 1300 euros.