Aujourd'hui
Sinsemilia sera en concert demain, à 20h30, à Savigny l’Evescault, dans le cadre du festival Les Heures Vagabondes. Mike, l'un des deux chanteurs de « Sinsé » revient sur la carrière et le succès du groupe.
Votre groupe a fêté ses vingt ans de carrière en 2011. Pouvez-vous nous raconter comment tout a commencé ?
« C'est l'histoire d'amis passionnés de reggae, qui, dans la banlieue grenobloise, décident de monter un groupe pour le plaisir. On jouait dès qu'il y avait un peu d'électricité dans l'air. Et puis, on a réalisé un premier album, une première grosse tournée… Vingt et un ans et quelque mille concerts plus tard, nous sommes toujours là. »
Ce groupe de copains a finalement connu le succès. Devenir des stars, c'était votre rêve ?
« Ah non ! On voulait simplement faire un concert. A la base, on jouait une musique pas du tout à la mode, on n'était pas de bons musiciens et, en plus, on venait de Grenoble ! On avait toutes les raisons pour que ça ne marche jamais ! »
Comment expliquez-vous votre succès ?
« La sincérité. Le public a remarqué que l'on ne trichait pas. Et puis, il a aussi fallu beaucoup de travail. »
On vous dit « engagés ». Pensez-vous que la chanson soit le meilleur moyen pour dénoncer les incohérences de notre société ?
« Je suis toujours gêné par le mot « engagé ». Nous, on fait simplement des chansons. C'est un moyen d'expression, certes, mais on est bien loin du véritable « engagement ». »
« Tout le bonheur du monde » est le titre le plus diffusé sur les radios françaises depuis cinq ans. Cela vous a-t-il étonné ?
« Non. Ce n'est pas demain la veille que les radios diffuseront des chansons impertinentes. En 98, lorsqu'on a proposé la chanson « La flamme », sur le FN, on aurait bien aimé une réponse différente que : « trop marqué politiquement ! ». Alors que, sur scène, le mec qui m'empêchera de chanter ce que je veux, il n'est pas né ! »
Votre dernier album date de 2009. Vous avez sorti en best-off en 2011. Aujourd'hui, quels sont vos projets ?
« Un album live sortira à la rentrée. On l'a enregistré lors de notre tournée des vingt ans. Riké, l'autre chanteur de « Sinsé » sortira son 3e album solo en janvier prochain. Et je commence à travailler sur les prochains textes du groupe. On vient de passer un an et demi sur les routes, il faut prendre le temps, trouver l'inspiration, l'envie. Mais on y vient ! »
Qu'allez-vous offrir au public poitevin ? Vos plus grands tubes ou des titres plus confidentiels ?
« Je ne vous dirai pas ce qu'on va chanter. Notre seul objectif, c'est que les gens repartent avec le sourire et passent un bon moment. On veut donner et prendre du plaisir. Et, normalement, ça ne se passe plutôt pas mal. »
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