mardi 24 décembre
A compter du 23 juillet, les hébergements touristiques seront soumis à une nouvelle législation. Les hôtels qui, à cette date, n'auront pas fait de demande de certification « étoilée » ne pourront plus mentionner leur ancien classement, ni même y faire référence. Une vraie garantie de qualité pour le client.
Le bleu de leurs plaques étoilées a vécu. Dans quelques semaines, les façades de nos hôtels seront parées de formes et de couleurs inédites. Pour remplacer le « vieux » panonceau octogonal, un rectangle, biseauté en partie haute, éclairera le visiteur sur le classement de l'établissement. Il sera rouge pour les hôtels de 1 à 4 étoiles, or pour les 5 étoiles, nouveaux venus dans le ciel de l'hôtellerie tricolore.
A compter du 23 juillet, seule cette classification, encouragée par un décret ministériel de l'été 2009, fera foi sur le marché de l'hébergement touristique, cette modernisation concernant également les campings, résidences de tourisme et autres villages de vacances. « La demande de certification n'est pas obligatoire, mais tout établissement qui ne l'aura pas faite ne pourra plus justifier de son ancienne classification et perdra ses étoiles. Toute référence à ce classement antérieur, comme le maintien de la plaque bleue sur sa devanture, sera sujette à des sanctions financières et judiciaires pour publicité mensongère. »
L'homme qui parle se nomme Patrick Poilblanc, gérant de l'entreprise Formaresth, seul organisme de contrôle hôtelier à avoir son siège dans la Vienne, à Chabournay. Il y a neuf mois, le Comité français d'accréditation (Cofrac) l'a retenu, comme une cinquantaine de confrères de l'Hexagone, dans son panel d'experts « assermentés ». Sa mission ? Vérifier que tous les critères d'attribution des étoiles hôtelières soient respectés par les établissements. « Les hôtels effectuent un pré-diagnostic, puis me font appel, explique Patrick. J'effectue alors un contrôle, à date convenue si l'hôtelier se positionne sur du 1, 2 ou 3 étoiles, à l'improviste si la classification espérée est supérieure. »
Au total, ce sont 246 points de contrôle, obligatoires ou optionnels, réunis sous trois grandes thématiques (équipements, service au client, accessibilité et développement durable) qui composent le barème de l'audit. « Je teste, j'attribue des points et rends mon rapport à l'organisme décisionnaire, Atout France, le seul habilité à délivrer la classification », éclaire Patrick Poilblanc.
Professionnels à la page
Dans l’ensemble, la nouvelle législation semble séduire la profession. « On avait besoin d'un grand nettoyage, sourit Dany Vinouze, président du Cercle des hôteliers de Poitiers-centre. Le fait que la classification soit accordée pour une durée de cinq ans va obliger tous les professionnels à faire les efforts nécessaires pour la conserver. Je suis certain que cela va assainir le marché.»
Ancien « 2 étoiles », son Hôtel de l'Europe (88 chambres) a obtenu le classement « 3 » et a déjà sa plaque rouge sur sa façade. Et ce sans influer sur les tarifs. « Seule la taxe de séjour grimpe de... quinze centimes », précise le patron.
Pour son homologue du Futuroscope, Thierry Dobard, directeur du Plaza (274 chambres), la demande d'audit est en cours. Lui s'est positionné sur un passage de 3 à 4 étoiles. « Cette classification, explique-t-il, va permettre d'harmoniser le parc hôtelier, y compris au niveau européen. Ce sera un plus pour la clientèle, même si celle-ci va devoir s'habituer au changement. Pour les hôteliers, c'est un signe de reconnaissance, de la qualité des services et des prestations. Tous ceux qui n'ont pas compris cela n'ont rien compris. » Au 20 juin, 69% des hôteliers de la Vienne n’avaient pas encore effectué la précieuse demande.
Contacts : Patrick Poilblanc. Formaresth. 06 80 14 55 86.
À lire aussi ...
mardi 24 décembre
Le Père Noël autorisé à survoler Buxerolles
lundi 23 décembre