Irrigation assistée<br>par ordinateur

La Chambre d’agriculture et l’association des irrigants de la Vienne ont mis en place un réseau de vingt-cinq sondes afin d’aider les exploitants à adapter les arrosages aux besoins des plantes cultivées.

Romain Mudrak

Le7.info

Le principe est simple : une sonde enfoncée à cinquante centimètres de profondeur envoie, chaque jour, par satellite des informations sur l’humidité du sol. L’agriculteur consulte ces données en se connectant au site Internet agralis.fr. Une courbe présente l’évolution quotidienne de l’hydrométrie. Le tableau comporte trois seuils : la zone de saturation du sol en eau, le point de « flétrissement » de la plante et la réserve utile. L’objectif ? Rester dans le vert ! « Un technicien de la chambre d’agriculture de la Vienne conseille les exploitants, par écrit, directement sur le portail, précise Laurent Fombeur, hydrogéologue et animateur de l’Adiv. Un dialogue s’instaure. Une plante peut supporter un léger stress en attendant la prochaine pluie. Il ne faut pas arroser systématiquement. »

Associé à une bonne lecture des prévisions météorologiques, cet outil se révèle particulièrement utile en ce moment pour limiter les prélèvements dans le milieu naturel au strict nécessaire. C’est la fin du gaspillage. Exploitant aux Roches-Prémaries, Thierry Bidaud assure qu’il a économisé « un tour d’eau, soit environ 8 000m3 d’eau et 200€ d’électricité depuis l’installation de la sonde sur ses 40ha de blé en mars dernier. »

Le système est né en Australie il y a vingt ans et s’implante progressivement en Europe. A 3 000€ l’unité, le coût de la sonde (accompagnée du modem et de l’antenne satellite) reste relativement élevé. Toutefois, l’Adiv espère atteindre une centaine de sondes sur le bassin du Clain grâce à une subvention de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. Non encore fixée, cette aide financière devrait se situer entre 40 et 50% du prix de base.

 

Des données accessibles au public
L’Adiv joue la transparence en ouvrant le portail, non seulement aux exploitants qui ne disposent pas de sonde, mais plus largement aussi au grand public. Rendez-vous sur le site agralis.fr. Dans l’Espace client (en haut à droite), tapez le pseudo (sondes86) et le mot de passe (ca86). Vous pourrez alors consulter les données transmises par chacune des vingt-cinq sondes en pointant la « punaise » correspondante.

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