Royal-Falorni, le rendez-vous manqué

Olivier Falorni et Ségolène Royal ne se sont finalement pas croisés, cet après-midi au Conseil régional. Le premier est parti avant l'arrivée -imprévue- de la seconde. Et pendant ce temps-là, les autres élus de l'assemblée ont débattu sur les délibérations présentées à eux durant cette session. A la tribune pour mener la séance, trois vice-présidents  : Jean-François Macaire, Françoise Mesnard et Yves Debien.

Romain Mudrak

Le7.info

«C'est du théâtre», a commenté Olivier Chartier, l'un des chefs de file de l'opposition régionale. Pas faux  ! Premier acte, le candidat dissident, devenu hier député de la circonscription de La Rochelle à la place de Ségolène Royal, arrive un quart d'heure après le début de la session. Et ne manque pas de se faire remarquer en répondant bruyamment aux sollicitations de la presse depuis son siège déplacé au fond de l'hémicycle, avec les candidats sans étiquette, depuis son exclusion du parti socialiste.

«Je demande à M. Falorni d'organiser sa conférence de presse à l'extérieur», s'exclame Jean-François Macaire. Le néo-député se rassoit. Juste le temps pour Georges Stupar, proche de Royal, d'envoyer une attaque au «traître»  : «Il ne doit pas savoir que nous sommes en session. C'est vrai qu'on ne le voit jamais...  » Pendant ce temps-là, le centriste Alexis Blanc prend des photos avec son mobile.

Olivier Falorni s'empare du micro. «Je rappelle à M. Stupar que, depuis mars 2010, je n'ai raté qu'une seule séance pour des raisons familiales. Votre spontanéité ne prouve pas votre intelligence.» C'est dit  ! Il poursuit, de manière plus solennelle  : «Je viens aujourd'hui présenter ma démission au Conseil régional, conformément aux engagements que j'ai formulés pendant la campagne, je veux être un député à temps plein. Je souhaite que le slogan de cette assemblée, la démocratie participative, ne soit plus un slogan mais une réalité.» Une grande gorgée d'eau. Et puis rideau.

Acte 2. Ségolène Royal annule une conférence de presse prévue à La Rochelle et décide de revenir à Poitiers. Elle arrive vers 16h45, un quart d'heure avant la fin de la session, et reprend les travaux là où les a laissés son vice-président. De son côté, Olivier Falorni est déjà parti depuis une grosse demi-heure. Certains parlent de hasard. D'autres évoquent une consigne de François Hollande pour ne pas jeter de l'huile sur le feu. A la presse nationale, la présidente de Poitou-Charentes donne sa version des choses  : «C'est lui qui a choisi de partir. Comme tous les élus, il était tenu de rester. Je ne sais pas pourquoi il est parti avant la fin. Pour ce qui me concerne, j'ai tenu à rester auprès des Rochelais qui m'ont soutenu ce matin, car c'est un coup dur que nous avons reçu. Comme tout général en chef, je devais rester auprès de mes soldats. Je suis revenue pour continuer mon travail à la Région.» Fin de la pièce de théâtre.

Photos 1 et 2 : Arrivée dans l'hémicycle régional d'Olivier Falorni.
Photo 3 : Arrivée de Ségolène Royal en provenance directe de La Rochelle.
Photo 4 : Conférence de presse improvisée après la session du Conseil régional.

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