
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Treize des quatre-vingt-quatre universités françaises ont consommé davantage de crédits de masse salariale que la dotation versée par l'Etat en 2011, selon un rapport de la Cour des Comptes, publié le 30 mai et repris par l'AEF (1). Dans ce contexte, certains personnels de l'établissement commençaient à s'inquiéter. Le nouveau président, Yves Jean, a tenu à les rassurer : « L'université de Poitiers n'est pas déficitaire. Nous avons décidé de reconduire tous les CDD pour une durée d'au moins un an. D'autre part, nous avons également choisi d'attribuer une prime exceptionnelle nette de 212 euros aux personnes Biatss(2) titulaires de la fonction publique et contractuels. Cette prime sera versée fin octobre. »
Lundi, Yves Jean organisait une « rencontre » avec la presse. A cette occasion, il a révélé quelques chiffres éclairants sur la situation financière de l'université. Avec un fonds de roulement de 9,9M€, l'établissement pourrait fonctionner pendant vingt jours, dans l'hypothèse totalement irréelle où l'Etat cessait de verser la dotation générale de fonctionnement (DGF). « C'est mieux que beaucoup d'autres établissements », s'est félicité le président. Avant de fustiger « l'insuffisance de cette dotation » alors que de nouvelles missions sont apparues : « Nos besoins concernent la nécessaire mise en œuvre d'un collectif budgétaire et d’une loi pluriannuelle de créations de postes d'enseignants-chercheurs et de Biatss», indique l'intéressé. La consultation des représentants des facultés qui composent l'université lui a permis de constater que « la dotation annuelle de l'Etat est insuffisante de 2,2M€ pour écarter tout risque de déficit ».
Manque de postes
L'équipe présidentielle estime qu'il manque « 110 enseignants-chercheurs à l'université ». Néanmoins, elle exhorte le gouvernement à lui attribuer, dans les cinq ans, 60 postes dans cette catégorie, et 30 Biatss. Yves Jean assure qu'il défendra ce dossier au sein de la Conférence des présidents d'université (CPU).
S’il espère beaucoup une augmentation de la dotation de l’Etat, Yves Jean reste plus discret sur les économies à effectuer dans le fonctionnement de l’université. « Nous sommes en train de réorganiser les services en charge des marchés publics pour mieux coordonner leurs actions. Nous devrions ainsi gagner 60 000€. » Concernant les formations, sources principales de dépenses, le président n’évoque aucune suppression pour le moment : « Les décisions pour la rentrée 2013 se prendront de manière collégiale, pas uniquement avec des lunettes financières. » En attendant, un plan de suppressions de 10 000 heures de formations, élaboré par l’ancienne équipe, s’appliquera en septembre 2012.
(1) Ces treize établissements sont les universités de Cergy-Pontoise, Corte, Paris-Descartes (Paris-V), l'UPMC (Paris-VI), Strasbourg, Aix-Marseille-I Provence, Metz, Nantes, Paris-XIII Nord, Lille-I et les INP de Grenoble, Lorraine et Toulouse.
(2) Biatss : agents de bibliothèque, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et personnels de service.
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Quiconque a la chance de posséder un extérieur se languit du retour des beaux jours et de la possibilité de nouveau offerte de vivre à l’air libre. Plus que jamais, le jardin est une valeur refuge.
Aujourd'hui
Qu’elle soit considérée comme le prolongement de la maison, ou utilisée telle une oasis de fraîcheur, comme un havre de réconfort niché au milieu du jardin, la pergola conquiert de plus en plus de cœurs sensibles au confort et à l’esthétique, au fonctionnel et au durable. Au sommet des préférences, la version « bioclimatique » n’en finit plus de séduire.