Philippe Cantet a stoppé<br>sa grève de la faim

La décision est tombée cet après-midi : Camille intègrera l’Unité localisée d’inclusion scolaire (Ulis) du collège France-Bloch-Serzain, à Poitiers. Le père de cette adolescente handicapée a décidé de cesser la grève de la faim qu’il avait entrepris le 14 mai dernier.

Romain Mudrak

Le7.info

Philippe Cantet a redémarré sa camionnette vers 17h. Elle était stationnée devant le Conseil général, place Aristide-Briand, depuis vingt-cinq jours. Originaire de Chenevelle, près de Châtellerault, il s’était engagé dans une longue lutte pour rescolariser sa fille dans un établissement adapté.

Réunie ce matin, la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) a accordé à Camille une « période d’essai de quatre mois » en Ulis à compter de la rentrée scolaire de septembre 2012. Au terme de ce « stage », une équipe évaluera sa capacité à s’intégrer au groupe. « Comme nous n’avons pas le droit d’orienter les élèves vers un établissement pour une durée inférieure à un an, nous l’avons affecté, sur le papier, à l’Institut régional des jeunes sourds jusqu’au 31 juillet 2013. Mais il est bien entendu que Camille restera en Ulis, si tout se passe comme prévu,  », précise Valérie Champion, conseillère générale en charge du handicap.


« Même si je ne comprends pas bien le principe des quatre mois de stage, cette décision va dans le bon sens », conclut Philippe Cantet, heureux de retrouver enfin son lit ce soir. Mais il ajoute : « Beaucoup d’autres parents comme moi se retrouvent démunis face aux décisions de la Maison départementale des personnes handicapées. Mes banderoles ne sont que remisées pour plus tard. Elles ressortiront sûrement. »

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