
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Elle reconnaît que la situation est « très compliquée » et le chantier à venir « énorme ». Mais Odile Chauvet, la nouvelle patronne du Stade poitevin volley, entend « se battre jusqu’au bout » pour sauver ce qui peut encore l’être. Au chevet de la section volley, la présidente de l’omnisports n’ignore rien de la situation financière du champion de France 2011. Sa dette avoisine au bas mot les 250 000€ - la remise des comptes devait avoir lieu ce mardi - et les conditions du rebond s’avèrent délicates à réunir.
« J’ai rencontré MM. Bertaud, Claeys et Hortolan (Ndlr : élu en charge des sports à la Région), qui m’ont assuré tout leur soutien et leur collaboration », assure l’intéressée. Eu égard au statut particulier du « PV », les collectivités accepteront-elles d’apporter de l’argent frais au club, dans sa tentative de maintien en Ligue A ? À moins que les « deux entreprises internationales » en discussions avec Thierry Février ne se manifestent rapidement… Démissionnaire, avec l’ensemble du comité directeur, l’ex-président continue de se démener en coulisses pour « assurer la pérennité du volley à Poitiers ».
Nouveau plan d’apurement ?
Mais en pratique, un nouveau tandem composé de Daniel Vergnes et Bernard Bailloux (*), est à la manœuvre. Sa mission ? Echafauder « un budget prévisionnel », à soumettre aux fourches caudines de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG). Le Stade poitevin a jusqu’au 2 juin pour faire appel de la décision du gendarme financier de la Ligue nationale de volley de le rétrograder en Ligue B. Avec comme objectif de présenter un (nouveau) plan d’apurement de cet encombrant passif.
N’ayons pas peur des mots, le vice-champion de France 2012 va vivre la plus importante semaine de son histoire. Nul doute que Jean-Philippe Sol, Carlos Texeira et Andrès Lopes regarderont les prochains épisodes avec un œil particulier. Comme toute une ville, les trois pros encore sous contrat attendent avec une certaine anxiété le couperet de la Ligue. Quant à Olivier Lecat, libre au 30 juin, il veut croire à une sortie de crise honorable, lui qui a « un attachement quasi-viscéral pour Poitiers ». Tout en pointant « une conjonction de trop bons résultats par rapport à la capacité financière ». Le paradoxe de l’époque.
(*) Daniel Vergnes est dirigeant de l’entreprise Vienne Documentique, Bernard Bailloux, ancien expert-comptable à la retraite.
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