
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Quand le bateau coule et que le commandant a quitté le navire, elle arrive, imperturbable, à la rescousse. Odile Chauvet n’est plus à une situation ubuesque près. Football et rugby ont, par le passé, renforcé une carapace déjà rompue aux affres des claudications financières. La situation du volley ne hante donc pas plus que cela les nuits de la présidente du Stade poitevin omnisports.
Depuis lundi et l’annonce faite par la DNACG de rétrograder le Stade poitevin volley en Ligue B, la nouvelle présidente par intérim se démène sans compter pour sauver la patrie. Les réunions succèdent aux réunions, les demandes d’explications en vérifications de comptes. Et sainte Odile tient le cap. « Il est tout à fait normal que l’organisme de contrôle exige de nous de la transparence, alors nous allons la lui donner », martèle-t-elle.
Dès réception des courriers de la DNACG, le club fera appel de la sentence. « Nous avons dix jours pour agir, mais plus nous attendrons, moins nous aurons de chances d’être entendus, poursuit Odile Chauvet. Je vais éplucher les comptes certifiés et faire en sorte que nous présentions un maximum de garanties à la DNACG. C’est ce qu’elle demande, nous la satisferons. Car il est hors de question qu’un club champion de France en 2011 et vice-champion en 2012, joue l’an prochain à l’étage inférieur. »
Ces belles dispositions seront-elles suffisantes pour préserver l’embarcation du naufrage ? On veut encore le croire. Les supporters, eux, refusent d’attendre les bras croisés. Certains, parmi les aficionados les plus fidèles, ont ainsi pris l’initiative d’organiser, lundi prochain à 18h place d’Armes, une collecte populaire. Son credo ? « Donnons 1€ par personne pour sauver le Poitiers volley ! » Ou quand la version modernisée du célèbre « Tous ensemble, tous ensemble, Poi-tiers ! » prend les accents du cri du cœur.
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