
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Confronté à des difficultés financières sans précédent, le créateur de la SimplyCity et du Pélican, Sébastien Nominé, avait été contraint de déposer le bilan en septembre dernier. Rien ne laissait alors présager cette situation, alors que la PME venait de quitter Chauvigny pour un local plus grand à Mazerolles. L’objectif de ce déménagement consistait à « répondre rapidement à l’intégration d’une seconde ligne de production de ses véhicules électriques SimplyCity ». Dix techniciens monteurs avaient été recrutés, en avril 2011, pour accompagner la croissance de l’entreprise. Et le patron n’excluait pas une nouvelle phase de développement en 2012, incluant une installation sur l’ancien site de New Fabris, à Châtellerault.
La réaction de la Région ne s’est pas fait attendre. La majorité régionale de Ségolène Royal avait fortement soutenu cette initiative en même temps que la Mia d’Heuliez. A ce propos, l’autre véhicule électrique « made in Poitou-Charentes » n’a pas l’air de subir ce genre de déconvenue pour l’instant.
Dans un communiqué publié ce jour, la collectivité rappelle que « la suspension des aides de l’Etat à l’achat de véhicules électriques en mai 2011 a fortement défavorisé le développement de cette filière de production et compromis le projet de restructuration de la société ». Avant d’ajouter, quelques jours après la victoire de la gauche à l’élection présidentielle, que « la mise en place d’une politique gouvernementale volontariste et innovante, en matière de transports durables et d’énergies renouvelables, devrait permettre un redémarrage de l’activité dans ce secteur industriel, notamment en Poitou-Charentes ».
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