Alain CLAEYS, maire de Poitiers : « Je voudrais d’abord m’adresser aux plus jeunes. Il y a 31 ans, François Mitterrand gagnait un 10 mai, il y a 24 ans également. Nous attendions, nous la gauche diversifiée, la victoire de François Hollande. Oui, François Hollande sera un président normal, car il respectera les valeurs de la République et arrivera à rassembler les Français. Il faut que la France soit apaisée et ce sera la première mission de la majorité qui sera amenée à gouverner avec François Hollande. Nous sommes une grande démocratie. Nous devons être capables de regarder l’autre et d’accepter les différences religieuses… Au-delà de toutes ces convictions personnelles, il y a une chose qui nous rassemble, ce sont les valeurs de la République. Je crois que c’est ça être normal, aujourd’hui, dans un pays comme la France. (…) La deuxième valeur à laquelle nous devons être vigilants, c’est la justice. Le président de la République, nous, les élus locaux, devons nous poser cette question de la décision juste. (…) Je crois personnellement beaucoup à l’Europe, mais l’Europe ne peut pas se résumer à des marchés, à des spéculateurs. Pendant cette campagne, François Hollande a donné des signes forts. Et je suis persuadé que la petite musique qu’il a fait entendre, pendant la campagne, va trouver des adhésions en Europe. (…) Je voudrais saluer ce soir le Front de gauche et Europe Ecologie. Ils ont su, au soir du premier tour, se rassembler et, aujourd’hui, c’est aussi leur victoire. »
Olivier CHARTIER, secrétaire départemental de l’UMP : « Cette défaite doit être prise en compte, même s’il s’agit plus, de la part des Français, d’un vote de rejet que d’adhésion à François Hollande. Le président a subi le rejet de la crise. Il faut maintenant que nous nous mobilisions pour le troisième tour. Je vais me battre de toutes mes forces pour répondre aux préoccupations de nos citoyens, le chômage, la crise, l'emploi et la famille. Il n’est pas possible de tout mettre à gauche, que la France mette tous ses œufs dans le même panier. Dès demain, je vais mener campagne avec des opérations de porte-à-porte, pour défendre nos valeurs aux législatives et faire barrage à la gauche. Nous croyons en nos chances compte tenu du faible écart entre les deux candidats. C'est un enjeu à notre portée.
Ségolène ROYAL (sur France 2) : «J'ai un sentiment de joie profonde et d'émotion, de voir des millions de Français qui ont choisi le changement en apportant leur vote à François Hollande, de renouer avec la grande victoire de la gauche à la présidentielle, je pense à François Mitterrand en 1981 (...) François n'a jamais dévié de son cap de sa ligne et les Français peuvent lui faire confiance (...) Je voudrais remercier les millions de Français qui sont venus et tous ceux qui n'ont pas voté pour lui aussi.»
Jean-Pierre RAFFARIN (sur Europe 1) : « L'UMP doit devenir une grande force d'opposition républicaine et unie. J'aurai aimé qu'il y ait des centristes auprès du président ce soir. Il faut garder cette unité à l'UMP. »
Catherine COUTELLE, députée socialiste de la 2e circonscription : «J'ai ressenti une très forte émotion à 20h, en découvrant la victoire de François Hollande. Cette joie est teintée d'une certaine gravité car la situation du pays est sérieuse. Dès demain matin, je reprends le porte-à-porte et les réunions publiques pour convaincre les électeurs de donner une majorité au nouveau président. Le discours de la droite sur le danger d'un pays tout-à-gauche ne tient pas. Nous sommes légitimes, nous n'avons pas pris le pouvoir par la force. J'ai conscience que ma mission, si je suis élue, sera encore plus passionnante, plus difficile aussi.»
Jean-François MACAIRE, premier secrétaire fédéral du PS : « Ce soir, je tiens à remercier très chaleureusement tous les militants et les sympathisants, les «volontaires » qui ont été des centaines dans notre département, à faire campagne auprès de nos concitoyens, notamment en porte-à-porte. Remercier également tous les électeurs qui ont voulu le changement, fait confiance à François Hollande pour le conduire. Nous sommes ainsi récompensés de nos efforts. En donnant à François Hollande une nette victoire, le peuple français a confié au nouveau Président de la République une tâche immense : redresser la France, et lui redonner une dynamique sociale et économique, en dépit de la situation désastreuse laissée par la gestion de la droite, et sous la contrainte d’une crise mondiale et européenne. Cette victoire, nous ne la voulons pas pour nous-mêmes, mais pour ce qu’elle peut apporter à nos concitoyens durement touchés par la crise et maltraités par une politique ultralibérale aveugle et sourde… »
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Dans ses tableaux, Carlos Diogo explore et mélange les styles, passant avec aisance de l’art abstrait au pop art. L’artiste se nourrit d’influences populaires et de matériaux peu conventionnels. Il expose actuellement à Chasseneuil-du-Poitou.
