Aujourd'hui
Au-delà d’un dernier succès de prestige face au Sluc Nancy, samedi à Saint-Eloi, le PB86 entend surtout rendre un ultime hommage à ses supporters… et aux éventuels partants.
Ça ressemble à un match de gala, avec son lot d’émotions, une communion acérée entre public et joueurs, ainsi qu’un résultat presque «anecdotique». Mais Ruddy Nelhomme réfute d’entrée le terme de «gala». «On a la volonté de terminer du mieux possible devant notre magnifique public, qui nous a toujours soutenus. Après, si on peut aller chercher une dixième victoire, on ne s’en privera pas…» En dépit de la valise ramenée de Gravelines (64-88), le technicien maison a vu «des choses intéressantes» en terres nordistes. Notamment dans ce premier quart où Fournier and co ont «bien résisté» au rouleau compresseur de la Pro A.
Si Younger manquera encore à l’appel samedi, Wright devrait effectuer son retour face au Sluc Nancy. Une formation en chute libre depuis quelques semaines avec quatre revers de rang. Une équipe surtout orpheline de Nicolas Batum. Avec le swingman de Portland, les Couguars écrasaient tout sur leur passage (7v-1d). Sans lui, ils présentent un bilan beaucoup plus mitigé (16v-12d). Depuis leur sortie de route en Euroligue, Jean-Luc Monschau et les siens accumulent les pépins. Des renforts décevants (Gregory, Kurz), une cascade de blessures (King out, Moerman et Samnick convalescents…), quelques cadres en dedans, etc. Le champion de France aura beaucoup de mal à se succéder à lui-même.
« Laissez-nous profiter... »
Qu’importe les apparences, Ruddy Nelhomme préfère déclencher la vigilance rouge. «C’est une équipe capable de se réveiller. Il ne faudra pas la laisser imposer son rythme. Car des joueurs comme Amagou, Grant, Shuler, Linehan ou Akingbala sont capables de nous faire très mal. » Dans un coin de leur tête, les Poitevins conservent un souvenir amer de l’aller. Le 29 octobre dernier, dans l’Est, le PB86 avait perdu son meneur de jeu sur blessure (JJ Miller) et ses illusions dans une fin de match cruelle et serrée (66-76).
La désillusion de l’automne a vécu. Comme d’ailleurs cette «horrible série» de défaites -onze de rang en Pro A-, désormais à ranger dans la case mauvais souvenirs. «Nous avons su rester soudés et pas seulement joueurs et staff, abonde Nelhomme. J’inclus tout le club, les dirigeants et les supporters.» Les mêmes supporters qui voudront sûrement rendre un hommage appuyé à ce groupe commando, sur le point de vivre ses dernières aventures communes. Seuls deux joueurs (Gomez et Guillard) seront encore sous contrat la saison prochaine, sachant qu'Evan Fournier a annoncé son inscription à la draft. Les premiers entretiens individuels ont démarré. Mais, fidèle à ses habitudes, l’entraîneur adjoint de l’équipe de France ne précipitera pas devant les micros pour annoncer telle ou telle reconduction de contrat. «Laissez-nous profiter de cette fin de saison sans pression…» CQFD.
Pratique
29e journée de Pro A, Poitiers Basket 86 (13e, 9v-19d)-Sluc Nancy (5e, 16v-12d), samedi 5 mai, 20h à Saint-Eloi. Arbitrage de MM. Bissang, Dubois et Milliot.
Photo David Bernardeau
La der des espoirs, les minimes en embuscade
Dixièmes de leur championnat, les espoirs joueront également leur dernier match à domicile de la saison. L’occasion de dire bye-bye à trois jeunes soldats atteints par la limite d’âge. Jeffrey Dalmat, Ken Bongo N’Soli et Ribar Baïkoua ne seront pas conservés. «Ils ont été exemplaires et symbolisent l’esprit du club. J’espère qu’ils pourront trouver un club et un projet qui correspondent à leurs envies», estime Nelhomme. Quant aux minimes, ils jouent leur saison sur un match, ce dimanche. Victorieuses de Boulazac (97-80) en quart de finale de championnat de France, les jeunes ouailles pourraient atteindre le dernier carré en cas de succès ou de défaite de moins de dix-sept points dans le Périgord.
Dixièmes de leur championnat, les espoirs joueront également leur dernier match à domicile de la saison. L’occasion de dire bye-bye à trois jeunes soldats atteints par la limite d’âge. Jeffrey Dalmat, Ken Bongo N’Soli et Ribar Baïkoua ne seront pas conservés. «Ils ont été exemplaires et symbolisent l’esprit du club. J’espère qu’ils pourront trouver un club et un projet qui correspondent à leurs envies», estime Nelhomme. Quant aux minimes, ils jouent leur saison sur un match, ce dimanche. Victorieuses de Boulazac (97-80) en quart de finale de championnat de France, les jeunes ouailles pourraient atteindre le dernier carré en cas de succès ou de défaite de moins de dix-sept points dans le Périgord.
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