La directive est nationale et n'a toujours pas livré ses secrets. Une ouverture au premier jour de mai ? De mémoire de pêcheur, on n'avait jamais connu ça. L'étonnement de la saison passée a fait place à un début de routine. C’est ainsi que, mardi prochain, il faudra bien se résoudre à se lever encore plus tôt que pour une journée de boulot. Les premiers tours de moulinet seront en effet autorisés dès 6h06 par le calendrier officiel. Et ce sur tous les cours d'eau du département.
Qu'importe la date. La montée d'adrénaline est intense. Brochets, sandres, perches et autres silures -le black-bass, ce sera pour juillet- risquent de hanter quelques nuits d'ici au Jour J. La "traque", elle, promet d'être ardue. Si maître brochet est annoncé en masse sur la Vienne en aval de Chauvigny, si le sandre est toujours présent sur le Clain, si le silure a délimité un vaste royaume entre Vienne, Gartempe et Creuse, la partie n'est en effet pas gagnée d'avance.??
Malgré les efforts répétés des associations locales, qui ont convenablement aleviné, ces derniers années, dans les rivières de leur compétence, un gros doute subsiste sur le niveau des eaux et leur capacité à abriter suffisamment de caches pour la tranquillité des prédateurs. Certaines de ces assoc’, comme le Syndicat mixte du Clain Sud, ont même pris le parti de poser, sur une partie du Clain ou la Dive de Couhé, des arbres reliés par un câble, pour faciliter le quotidien et la reproduction de leurs carnassiers. Pour pêcher sur ces postes, un conseil : ne pas hésiter, au risque de perdre un peu de matos, à agiter quelque leurre (le montage texan sera parfait) directement dans les branches immergées. Le sandre solitaire comme les bans de perches aimeront à s'y réfugier en profondeur, le brochet, lui, sera plus volontiers à l'affût à la périphérie. ?
Et le silure ? Rien ne dit que vous aurez la chance de battre le record de taille (2,45m) et de poids (100kg) établi en août dernier, à Mairé, sur la Creuse. Mais il y a fort à parier qu'un bon vif bien à la dérive saura attirer les convoitises. Bien que toujours mal aimé, le "bestiau" génère de formidables moments d'émotion. Puisqu'il est présent en nombre, autant se faire plaisir. Même un 1er mai.
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Dans ses tableaux, Carlos Diogo explore et mélange les styles, passant avec aisance de l’art abstrait au pop art. L’artiste se nourrit d’influences populaires et de matériaux peu conventionnels. Il expose actuellement à Chasseneuil-du-Poitou.
