La bête respire encore

Olivier Lecat ne le sait que trop bien : Sète ne peut pas descendre en-dessous de son niveau de jeu du match aller. Demain, l'Arago va tout lâcher. Poitiers doit se tenir prêt.

Barrou, morne plaine. D'ordinaire si "bouillonnant", l'antre de l'Arago s'est mué d'un coup d'un seul en grosse caisse vide de toute passion. Il est vrai que tous les supporters héraultais, animés par la flamme d'une possible finale en terrain neutre, attendaient un tout autre cadeau que l'aveu d'impuissance affiché par leurs favoris.

Battu dans tous les comportiments du jeu, y compris et surtout dans l'engagement et l'état d'esprit, Sète a sombré au port. Peut-il encore résolument croire au miracle ? A non pas une, mais deux victoires à Lawson-Body ? Patrick Duflos lui-même se fait un sang d'encre. N'est-ce donc que pour sauver la face que le coach prévient : "Nous jouerons notre va-tout, nous ne sommes pas morts."

Culafic, le symbole

 

Bien sûr qu'ils ne sont pas morts, les Héraultais. Mais encore leur faut-il rêver que les individualités balbutiantes d'il y a trois jours recouvrent, ensemble, la plénitude. Moreau, Levchenko ou Barais sont passés à côté de leur match, quand Pinheiro, Sol et les leurs faisaient bloc comme un seul homme.

Poitiers n'est certes pas à l'abri d'un faux-pas, comme le confirma il y a peu sa déroute à domicile, face à cette même Arago (0-3). Sauf que c'était en bout de course d'une phase régulière déjà quasiment scellée. Cette fois-ci, il y a Paris à l'horizon. Et la perspective de disputer une seconde finale consécutive. Vraisemblablement pour une revanche de l'année écoulée. Malgré toutes les précautions d'usage émises par Olivier Lecat, on voit mal le champion sortant, fort d'une expérience que son adversaire n'a visiblement pas acquise, se trouer deux fois de suite.

Le couac de Tourcoing a apparemment remis les têtes à l'endroit. Y compris celle de Culafic, dont on a rarement, reconnaissons-le, vanté la régularité. En quart retour et mercredi, à Sète, le Monténégrin a fait parler la poudre. Tout Lawson-Body compte sur lui pour y mettre définitivement le feu. Demain soir. Et le 21, à Coubertin..

 

 

 

 

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