mardi 24 décembre
Absent des parquets depuis deux mois et demi en raison d’une blessure à la cheville gauche, Yann Devéhat (2,05m, 32 ans) réintègre le groupe appelé à affronter Nanterre, samedi dans les Hauts-de-Seine. Impressions.
Yann, vous avez repris le chemin de l’entraînement il y a quelques jours. Comment vous sentez-vous physiquement ?
« C’est dur ! Sans doute pire qu’une reprise au mois d’août, alors que mes camarades sont au taquet. J’ai encore mal à la cheville, mais il faut que je fasse avec et que je serre les dents. A mon âge avancé (sourire)… »
Dans quel état d’esprit avez-vous traversé cette longue période de deux mois et demi ?
« Etre absent des parquets aussi longtemps, ça ne m’était pas arrivé depuis l’Insep. C’était long et très chiant. Il faut se soigner, s’entretenir. Ce n’est pas le côté plus agréable du sport pro. Le mieux, c’est de jouer avec les copains, sur le terrain ! »
Paradoxalement, le PB86 a beaucoup gagné (Ndlr : six matchs) pendant cette période…
« Ça fait plaisir, même si j’espère que je ne suis pas le chat noir. Il y a deux ans, j’avais beaucoup chambré Pierre-Yves en lui disant que nous gagnions des matchs lorsqu’il était absent. Là, c’est un juste retour de bâton. Plus sérieusement, l’arrivée de Tony et Jonathan a apporté des choses. »
Du banc, on imagine que vous deviez bouillir lors des deux derniers matchs contre Le Mans et Paris, non ?
« Je bouillis à chaque match du PB, pas seulement les deux derniers ! Contre Le Mans et Paris, le groupe a fait ce qu’il a pu. La victoire était peut-être à notre portée, mais nous avons tout de même rencontré deux équipes de haut de tableau. Il ne faut pas l’oublier. Ce ne sont pas des contre-performances en soi. Maintenant, il faudra être présents à Nanterre… »
Justement, la JSF Nanterre vous a rarement réussi par le passé, notamment à l’aller avec une lourde défaite à Saint-Eloi (72-88). Comment jouer ce promu en pleine confiance ?
« Nanterre est une équipe compliquée à jouer, qui n’a plus rien à perdre mais tout à gagner. Elle est en confiance. Espérons que son objectif soit les play-offs et que les joueurs se mettent un peu de pression sur les épaules. Il faut en tout cas évacuer le match aller et jouer notre carte à fond. »
Il reste cinq matchs à jouer cette saison. Est-ce que vous vous projetez au-delà ?
« J’espère déjà finir la saison sain et sauf, que mon pied ne me dérangera pas, enfin plus autant. L’avenir n’est pas écrit. On va déjà essayer de se maintenir et terminer correctement cette saison, qui a été difficile pour tout le monde. »
Lors de la première journée de championnat, vous étiez dans le cinq majeur français du quotidien « L’Equipe ». Que peut-on vous souhaiter dans cette dernière ligne droite ?
« Espérons que je sois dans le meilleur cinq de la dernière journée ! Non, plus sérieusement, nous sommes focalisés sur le maintien. »
Pratique
26e journée de Pro A, JSF Nanterre (9e, 11v-14d)-Poitiers Basket 86 (13e, 8v-17d), samedi 14 avril, 20h. Arbitrage de MM. Bardera, Castano et Gueu. A suivre en direct sur France Bleu Poitou à partir de 19h30. Fréquences : 87.6FM (Poitiers), 106.4 (Vienne).
Photo David Bernardeau
La double désillusion mancelle et parisienne a laissé un « goût amer » aux Poitevins. Un goût d’inachevé que Ruddy Nelhomme and co seraient bien inspirés d’évacuer dès samedi en terres nantériennes. Car si le PB se trouve « dans une bonne position » en vue du maintien, l’arrivée au port semble encore lointaine. « Rien n’est fait, martèle l’entraîneur adjoint de l’équipe de France. Il nous faut retrouver le succès. Cela passe par une somme de détails, des rebonds, de la constance défensive… »
Soyons clairs, ce ne sera pas simple de s’imposer dans les Hauts-de-Seine. Car le promu évolue en pleine confiance, en atteste sa dernière victoire rocambolesque à Chalon -Steed Tchicamboud a refusé d’entrer en jeu en deuxième mi-temps-, après une double prolongation. La formation de Pascal Donnadieu est même en passe de se qualifier pour les play-offs. Incroyable, non ? « Quoi qu’il arrive, sa saison est déjà réussie. Nanterre a su gagner les matchs qu’il fallait et c’est une équipe difficile à manœuvrer dans sa salle, avec l’euphorie. »
Les Will Daniels, Xavier Corosine, Stephen Brun, Mykal Riley et autre Mamoutou Diarra raffolent du jeu rapide et des tirs longue distance (80,5pts/match). Le PB86 est prévenu…
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