Belle, balle au centre

Au cours de la phase régulière, Poitevins et Sétois se sont tour à tour imposés chez l'adversaire. La demi-fnale promet une folle empoignade. Première manche ce soir au Barrou.

Nicolas Boursier

Le7.info

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Les atermoieents de la Ligue n'ont toujours pas changé la donne. Ainsi va la vie du volley-ball français, qui offre l'inadmissible paradoxe de léser les fiers-à-bras, en proposant un match aller dans l'antre du moins bien classé de la phase régulière.
Ces contingences économiques (on ne voit toujours que cela pour expliquer ces inepties) ne sauraient seoir à Tours et Poitiers, embarqués ce soir dans une manche à hauts riques en terres ennemies. Une défaite et la pression change de camp.
Si les Tourangeaux n'ont pas eu à la subir en quarts de finale, renvoyant Paris à ses chères études en deux actes secs, Poitiers a, lui, été confronté à l'exigence du quitte ou double. Il s'en est parfaitement sorti contre Tourcoing. Mais sera-t-il apte à renouveler l'exploit contre Sète, son arme absolue Moreau en pointe, son libero bondissant Rowlandson et son impressionnant trident du centre Trèfle-Anselma-Levchenko ?

Souvenirs du 20 mars

Avec deux places de demi-finaliste au cours des deux derniers exercices, l'Arago ambitionne de franchir un palier. Se goinfrer le tenant du titre l'obsède. Adossés à l'une des plus belles forces de frappe de l'élite, les hommes de Patrick Duflos ont assurément le armes pour remporter l'aller, ce soir, dans l'Hérault. Là-même où Poitiers, en décembre, s'était imposé sur le fil (3-2).
Pareille performance des troupes d'Olivier Lecat leur ouvrirait en grand les portes d'une deuxième finale de rang à Coubertin. Ils en sont eux aussi capables. Mais encore leur faudra-t-il gommer les scories de ces dernières semaines. Rappelons-nous que le 20 mars dernier, Sète était venu laminer Pinheiro et les siens sur les rives du Clain (3-0). La belle s'annonce homérique, dans une salle du Barrou réputée pour être l'un des plus bouillants chaudrons de Pro A. Maréchal, Lopes et leur bande ne doivent pas rater la première marche. Mais cela, ils le savent déjà...