
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Pendant un mois, c’était un peu « Les Experts » à Jaunay-Clan. Par souci de discrétion, Maxence Segard et plusieurs spécialistes français des insectes, des parasites, de la botanique ainsi que des anthropologues ont travaillé récemment, à l’abri d’une tonnelle, autour d’une parcelle de 9 000m2 de la Zac des Grands-Champs. L’objet de leur attention ? Un mausolée gallo-romain exhumé, au cœur de l’hiver, par les équipes d’Archéodunum dans le cadre des fouilles préventives d’avant-chantier. « Nous avons préféré attendre le printemps avant d’examiner plus avant les sarcophages en pierre, lesquels contenaient deux cercueils en plomb », détaille l’archéologue de la société privée.
Leur patience a été récompensée. Chaque cercueil a révélé des restes de corps humains « très bien conservés ». « C’est assez peu fréquent de découvrir des morceaux de peau, de muscles et même peut-être des poils », relève Maxence Segard. Le mausolée daterait de « la fin de l’époque romaine, soit entre le IIIe et le Ve siècle.»
Long travail d’analyse
Et maintenant ? Les deux sarcophages, vidés de leur substance, doivent prendre cette semaine la direction du musée Sainte-Croix. Un transfert rendu périlleux en raison de leur poids respectif, deux tonnes chacun (2,10 et 2,50m). Quoi qu’il en soit, ces deux pièces seront présentées au public en mai, à l’occasion d’une exposition sur les sépultures exceptionnelles.
Quant aux restes humains et aux textiles prélevés sur le théâtre de la ZAC des Grands-Champs, ils ont pris la direction du Mont-Beuvray (Morvan), siège de la SAS Archeodunum. « Un long travail d’analyses est d’ores et déjà engagé, qui durera au moins un an », prévoit l’archéologue.
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