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Un parc éolien aux portes de Poitiers
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 19 mars 2012Le 31 mars, un mât de mesure de 78 mètres sera installé à Saint-Julien-l’Ars, sur le site pressenti pour accueillir le futur parc éolien. Les pales devraient tourner à la mi-2016, en tenant compte des recours…
Mais que se trame-t-il, ces jours-ci, à Saint- Julien-l’Ars ? Vous ne le savez peut-être pas encore mais le 23 novembre 2009, le conseil municipal de la commune a donné son autorisation à la société ABO Wind pour qu’elle réalise toutes les études nécessaires à l’implantation d’un parc éolien sur son territoire.
Première étape visible de cette opération : la semaine prochaine, des techniciens viendront poser un mât de mesure au lieudit Les Guidonnières, entre Coudavid et le bois des Bonnetières. C’est là, sur une zone d’une centaine d’hectares, située en limite des communes de Lavoux et de Jardres, qu’apparaîtront bientôt entre cinq et sept éoliennes hautes de quarante mètres.
« Ce mât de mesure sera équipé d’une girouette et d’un anémomètre pour analyser la vitesse et les directions du vent. Les données seront transmises pendant deux ans », explique Cécile Boudaud, responsable du projet au sein d’ABO Wind. Cette évaluation complètera une série d’études en cours (impact sur la faune et la flore) et à venir (acoustique,
paysage). Ensuite, viendra le temps des autorisations administratives (permis de construire, déclaration d’installations classées pour la protection de l’environnement).
L’argument économiques
Ce parc sera le troisième à voir le jour dans notre départe- ment après ceux du Rochereau et de Saint-Pierre-de-Maillé.
« Le conseil municipal s’est engagé dans ce projet uniquement parce que nous sommes convaincus de l’importance des énergies renouvelables pour le futur », souligne Jean-Hubert Brachet. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le maire de Saint-Julien-l’Ars assure n’avoir « pas encore parlé des retombées économiques avec ABO Wind ». Difficile d’en avoir une idée précise pour le moment.
Le parc sera redevable de diverses taxes qui évolueront chaque année. A titre d’exemple, les cinq éoliennes de Xambes, en Charente, rapportent 100 000€ par an à la commune, selon le maire, Jean-Louis Stasia. Mais les conditions seront certainement moins favorables à la municipalité de Saint-Julien-l’Ars.
Dans le meilleur des mondes, ABO Wind pourrait vendre le parc éolien au groupe exploitant Sergies-Sorégies à l’horizon 2014. Mais ce serait compter sans les recours déposés auprès du tribunal administratif. Aucun des deux parcs éoliens existant dans la Vienne n’a été construit avant deux années de procédure judiciaire. Contrairement à à ceux de nos voisins charentais.
Une vingtaine de propriétaires et exploitants agricoles ont d’ores et déjà donné leur accord pour céder leurs parcelles. Reste les riverains. Le maire de la commune voisine, Jardres, avait lui-même refusé toute implantation sur son territoire. S’il comprend l’argument économique, Jean-Luc Maerten dénonce « l’altération du paysage ». Lui ne s’opposera pas à ce projet : « On raisonne en bonne intelligence avec les communes voisines. » Il n’en prédit pas moins déjà une vive résistance.
Cécile Boudaud, d’ABO Wind, et Bertrand Proust, adjoint au maire, répondront à toutes les questions de la population sur ce projet éolien en mairie, le samedi 31 mars, de 10h à 12h. Les habitants peuvent également s’exprimer sur le sujet dans le cahier de liaison en libre accès dans le hall. A noter qu’une troisième réunion publique est prévue dans une salle connexe à la mairie de Lavoux, le 12 avril à 19h. Plus d’infos sur saintjulienlars.fr (rubrique « Aménagements »).
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