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Dans le département de la Vienne, huit postes d’adjoint de sécurité sont à pourvoir. Ce statut permet d’accéder, sans diplôme préalable, aux concours de gardien de la paix. Mathieu et Laure ont ainsi trouvé leur vocation.
« Les papiers du véhicule, s’il vous plaît. Vous savez pourquoi on vous contrôle ? » Mathieu Lusson, 25 ans, adjoint de sécurité (ADS) à la brigade de Poitiers depuis trois ans, a désormais acquis les réflexes de la maison. « J’ai toujours voulu intégré la police et j’espère devenir gardien de la paix à l’issue de mon contrat », lance-t-il.
Ce statut d’adjoint de sécurité permet aux jeunes de 18 à 30 ans, avec ou sans diplôme, de faire leurs premiers pas dans la police. Pour ceux qui, comme Mathieu, rêvent depuis longtemps de revêtir l’uniforme, huit postes sont désormais à pourvoir dans la Vienne (lire encadré).
« Notre rôle est d’assister les agents de police dans leurs missions, rappelle le futur gardien de la paix. On traque la délinquance ! »
Mission accomplie
Gilet pare-balles, uniforme et arme... Pour le citoyen lambda, difficile de faire la distinction entre titulaires et ADS. « La police reste un corps hiérarchisé, précise l’adjoint de sécurité. On est en bas de l’échelle. »
Même sans grade, Mathieu a la possibilité de verbaliser. Pas de chance, donc, pour cette dame sans ceinture de sécurité, que le jeune homme a repérée de loin. « Elle risque 90€ d’amende et… combien de points déjà ? » Mince, trou de mémoire. Peu importe, l’adjoint de sécurité campe aujourd’hui le rôle du flic sympa : « Pour la ceinture, ça passe cette fois. Mais le contrôle technique n’est pas à jour. En cas d’accident, elle n’est pas assurée ! » Mathieu a la satisfaction de « la mission accomplie ».
Tout comme Laure, 23 ans, la benjamine des adjoints de sécurité de Poitiers. Les rues des Couronneries, où elle effectue une patrouille pédestre, sont calmes.
L’occasion de discuter avec les sans domicile fixe, plutôt complices. « C’est aussi ça que j’aime dans le métier : le contact avec les gens. » Elle ambitionne également de devenir gardien de la paix. « C’est le cas de la plupart d’entre nous , souligne-t-elle. Passer par la case ADS est un vrai plus pour les concours. On en apprend tous les jours sur le terrain ! »
Le recrutement d’ADS s’effectue sur dossier, puis sur concours. Les candidats, de 18 à 30 ans, sont soumis à des exercices de français, de maths et psychotechniques. Les per- sonnes retenues signent un contrat de trois ans, renouvelable une fois et toucheront une rémunération de 1 158€ net par mois, avec primes. Les dossiers sont à retirer avant le 24 mars à l’hôtel de police.
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lundi 23 décembre