Hier
Intraitable en défense, le PB86 s'est imposé sans l’ombre d’un doute face au Havre, au terme d’une deuxième mi-temps maîtrisée (82-64). Avec l’avantage du goal-average particulier en sus, qui pourrait s’avérer précieux au moment du décompte final.
Avant de se coltiner Le Havre à Saint-Eloi, Ruddy Nelhomme appelait ses hommes à «jouer pleinement ce match sans se mettre une pression exagérée sur les épaules». Le coach poitevin a été entendu par JJ Miller et ses coéquipiers, vu la tournure qu'a pris ce match. Tout un symbole : le duel entre le meneur US du PB86, tout juste revenu de blessure, et son homologue Nic Wise a tourné à l'avantage du premier (14pts, 15 d'évaluation contre 8pts, 4 d'évaluation).
Entre ces deux formations en route vers le maintien, la première mi-temps a été marquée par un chassé-croisé quasi-permanent, Poitiers faisant la course en tête jusqu'à la 12e minute. Jusqu’à ce que Nicholas Pope (17pts, 4rbd) et Brian Boddicker (14pts, 5rbs, 18 d'évaluation) permettent à Saint-Thomas de creuser un léger écart (26-34). Un éclat de courte durée. Dans le sillage d’un Pape Badiane au four (11pts à la mi-temps) et au moulin (5 rbds défensifs sur les 12 de son équipe à la mi-temps, 9 au final), le PB passa un cinglant 15-2 aux Havrais (41-36, 20e).
Solutions offensives
La suite ? Sur sa lancée, Poitiers donna un nouveau coup d’accélérateur dans le troisième quart (60-48), avec Anthony Dobbins dans le costume du monsieur plus (14pts, 5rbds, 3pds). De quoi laisser Boddicker and co sur le flanc, avec vingt-trois points de retard à la 36e minute. Le sort de la rencontre était évidemment scellé, lorsque Ruddy Nelhomme se décida à lancer Jeffrey Dalmat dans le grand bain.
Avec son cinquième succès de la saison, ce PB-là, adroit en diable (53%) et très collectif (17 passes), gagne une nouvelle place au classement (13e) et possède désormais un meilleur goal-average particulier que Le Havre. Surtout, la formation poitevine a prouvé que, même sans son jeune prodige Evan Fournier, économisé à cause d’une béquille au-dessus du genou (14’30 sur le parquet), elle pouvait dénicher de nouvelles solutions offensives.
Semaine des As oblige, Poitiers dispose maintenant d’une mini-trêve de dix jours pour soigner ses bobos et attaquer la dernière ligne droite du championnat l’esprit plus serein. Reprise des hostilités le mercredi 22 février à Strasbourg. L’occasion de nouvelles retrouvailles entre l’entraîneur des Bleus Vincent Collet et son adjoint Ruddy Nelhomme.
A Poitiers (Saint-Eloi), PB86 bat STB Le Havre (82-64). Mi-temps : 41-36. Evolution du score : 19-16 ; 41-36 ; 60-48 ; 82-64. Arbitrage de David Chambon, Carole Delaune et Bertrand Machabert. 2700 spectateurs environ.
La marque
POITIERS. Wright (0), Badiane (15), Dalmat (2), Fournier (8), Guillard (13), Dobbins (14), Younger (8), Harley (0), Aka (0), Grant (6). Entraîneur : Ruddy Nelhomme.
LE HAVRE. Cox (8), Jenkins (6), Pope (17), Leonard (4), Boddicker (14), Camara (7), Wise (8).
Ils l'ont dit...
Ruddy Nelhomme (entraîneur du PB86) : « Nous avions deux objectifs avant ce match : gagner et imposer un écart de plus de cinq points. C'est fait. Nous avons rattrapé le groupetto. Pour se sortir du playdown entre équipes de bas de classement, on jouera tous les matches à fond sans se relâcher afin de mettre le plus de points possible aux adversaires. Et si on peut faire quelques coups à l'extérieur, on n'hésitera pas. Après la période difficile que l'on vient de passer, l'équipe est toujours en vie. Elle veut jouer et prendre du plaisir. Personne ne croit que le maintien est assuré, on va se montrer agressifs jusqu'au bout. »
Jean-Manuel Sousa (entraîneur du Havre) : « Trop de joueurs sont passés à travers ce match. Dans le deuxième quart-temps, nous avons voulu protéger les intérieurs qui avaient déjà fait beaucoup trop de fautes. Résultat, les joueurs ont fait n'importe quoi, Poitiers a repris confiance et de +5pts, nous avons terminé la mi-temps à -5pts. »
JJ Miller (PB86) : « C'est une victoire collective. Elle est importante car Le Havre est tout prêt au classement. L'intensité est montée dès le début. Je n'éprouvais pas de rancune personnelle contre mon ancien club. J'avais surtout très envie de rejouer après ma blessure, même si ma cheville n'est pas encore rétablie à 100%. Aujourd'hui, je me rends compte que l'équipe s'adapte mieux à mon jeu. Mon rôle est de rendre le jeu plus simple pour mes coéquipiers. Je suis content que ça marche. »
Photo Seb Jawo
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lundi 23 décembre