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Aujourd'hui
Terriblement attachant
Ode à la vie et cathartique, L’Attachement parle avec brio de la reconstruction après un deuil et des liens qui se tissent sans que l’on s’y attende. Une puissante expérience.
Le 11 mars 2011, un accident nucléaire d’une portée presque sans précédent plongeait le Japon et le monde entier dans un abîme d’incompréhension et de peur. Et relançait de facto le débat sur la sûreté des dix-neuf centrales françaises. Moins d’un an après, « l’effet Fukushima » a incité le gouvernement à mandater une étude sur la robustesse des installations en situations extrêmes. L’Autorité de sûreté nucléaire a remis un rapport circonstancié au Premier ministre, le 3 janvier. Entre autres mesures imposées, figure la création, par EDF, d’une Force d’action rapide nucléaire (Farn).
Pas plus tard que le 18 janvier dernier, cette unité d’élite réalisait ses premiers exercices à Civaux. Trois hélicoptères et une trentaine d’hommes ont navigué entre l’aérodrome de Chauvigny et la centrale de production d’électricité. L’objectif ? Tester les procédures et les capacités de transport en cas d'accident. D’ici 2013, cette force d’intervention spéciale sera composée de soixante à quatre-vingts hommes « disponibles 7j/7 et 24h/24 ». « La Farn pourra agir dans un délai de 24 heures en appui des équipes locales et des dispositifs permettant d’assurer le refroidissement du réacteur et l’alimentation », précise EDF.
Coup d’envoi le 21 février
Quatre à cinq Forces d’action rapide nucléaire verront le jour en France, étant entendu que chaque équipe couvrira un large territoire. Les professionnels en poste autour de Civaux pourront également intervenir dans les centrales de la Vallée de la Loire et du Sud-Ouest (Blayais, Chinon, Saint-Laurent-des-eaux, Dampierre). La ministre de l’Ecologie et du Développement durable Nathalie Kosciusko-Morizet révèlera l’ampleur du dispositif le mardi 21 février… à Civaux.
Coïncidence, cette annonce tombe au moment même où la centrale de la Vienne est montrée du doigt, après qu’une fuite de tritium a été repérée dans les nappes phréatiques, le 13 janvier dernier. Un incident « sans gravité » dixit EDF, mais qui ne manque pas de soulever l’inquiétude parmi les anti-nucléaires. La semaine dernière, la direction de la centrale a indiqué que les travaux d’étanchéité des réservoirs de tritium étaient engagés. Cette mesure palliative n’exonère pas l’opérateur national de poursuites pénales.
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