Hier
Le rideau s’est refermé, le 18 janvier, sur la première phase de la Ligue des Champions, pour se rouvrir sur un palpitant huitième entre Poitiers Volley et le Zénith Kazan, demain et le mercredi 8 février. Pour nombre d’observateurs avisés, le combat paraît disproportionné. Et alors ? Les pronostics n’ont jamais fait perdre personne.
« A ce stade-là, ils sont tous gros. » Comme un appel à la raison, Olivier Lecat a eu tôt fait de mette les choses au clair. A peine la victoire contre Budejovice était-elle consommée que l’entraîneur poitevin se projetait déjà vers des play-offs historiques. « Je crois que cette qualification n’est pas jugée à sa juste valeur », pérorait-il alors.
Au relais de son président, Thierry Février, lui-même vexé par le manque d’enthousiasme populaire et médiatique, Lecat n’a, depuis, pas changé d’un iota. « Pour une ville comme Poitiers, pour un club comme le nôtre, qui n’a pas la carrure financière des Russes et des Italiens, cette présence parmi les treize meilleures équipes de la compétition est un réel exploit. Les gars ont souffert pour en arriver là, mais ils ont fait honneur à la Champions League. J’espère qu’on ne l’oubliera jamais. »
Sol sur le podium
Le message est passé. Reste, désormais, à convaincre tout un peuple de la capacité de Pinheiro et de siens à franchir un nouveau palier. Le hic, c’est que l’hôte de ce mercredi se nomme Kazan et dispose d’une des pus belles cartes de visite du Vieux continent : quatre fois champion national, lauréat de la Ligue de champions 2008, finaliste l’an passé… N’en jetez plus ! « A l’image des formations de ce pays, la puissance et la taille sont de vraies marques de fabrique de Kazan », éclaire Lecat.
Avec l’Italien Vermiglio à la mène, le Zénith dispose en outre de l’un des plus grands maîtres à jouer d’Europe. « L’ensemble est dense, solide et expérimenté », conclut Lecat. La montagne est très haute. Mais l’espoir est un guide. Pour l’entretenir, les Poitevins pourront toujours s’appuyer sur les chiffres de la première phase. Ils y noteront que dans pratiquement tous les secteurs, y compris celui du contre où Jean-Philippe Sol figure sur le podium général, ses joueurs sont devant leurs homologues du Tatarstan. La réalité du terrain épousera-t-elle celle des statistiques ? Rêvons un peu…
Poitiers-Kazan
8e de finale de la Ligue des Champions. Mercredi 20h30 gymnase de Saint-Eloi. Arbtirage de MM. Ormonde (Portugal) et Heckford (Angleterre).
Poitiers : Pinheiro, Audric, Sol, Zopie, Petrovic, Maréchal, Lopes, Wanderson, Salmon, Culafic, Alpha, Teixeira. Absent : Kieffer
Kazan : Vermiglio (Ita), Golenkov, Apalikov, Demakov, Gutsalyuk, Priddy (USA), Sivozhelev, Berezhko, Mikhailov, Cheremisin, Babichev, Obmochaev. Absents : Volkov et Babeshin.
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