Hier
Un exploit, un vrai pour le PB86
Dans les cordes après dix minutes, le PB86 a renversé Roanne, 2e de Pro B, au terme d’une seconde période incroyable d’intensité. Poitiers se rassure après deux revers d’affilée.
Depuis plusieurs semaines, Alain Verdin bat la campagne poitevine. À son compteur, le secrétaire départemental de Debout la République (DLR) affiche « une dizaine de parrainages » en faveur de Nicolas Dupont-Aignan. Soit un taux de transformation d’environ 12%. « C’est simple, détaille-t-il, j’ai rencontré soixante-dix huit maires et une centaine d’autres a refusé tout entretien. »
Le militant met cette défiance sur le compte « de la publicité faite autour des parrainages ». « Beaucoup souhaiteraient que leur signature ne soit pas rendue publique. » À l’image de Nicole Merle, maire de Sèvres-Anxaumont. « J’ai évidemment une sensibilité politique. Mais je ne parrainerai personne, tout simplement parce que je suis entourée d’élus de toutes tendances. »
Comme elle, Annette Savin a reçu une foultitude de demandes de prétendants « qu’elle ne connaît même pas ». Mais elle observera son devoir de neutralité, comme toujours depuis 1995. « Si je devais apporter mon soutien à un candidat, ce ne serait qu’avec l’accord de mon équipe municipale. C’est une question de bienséance. »
« On galère ! »
Pour Nina Barriquault, en revanche, ce sera François Hollande et personne d’autre ! « Logique, vu que je serai la suppléante d’Alain Claeys aux législatives », argumente le maire d’Avanton. L’un des rares élus interrogés à révéler sa préférence au grand jour. Une question s’impose : y aurait-il davantage de « volontaires » à la « présentation » -le terme juridique consacré- si le conseil constitutionnel ne révélait pas leur nom au Journal officiel ? « C’est fort possible, répond le maire de Jaunay-Clan, Francis Girault, qui préconise de « noyer des milliers de réponses individuelles dans une liste collective ». « Il faudrait peut-être confier ces parrainages aux grands électeurs… »
Eric Audebert, lui, se fiche de la méthode et dénonce une course aux « soutiens » encore plus rude qu’en 2007. « J’avais récolté trois parrainages, dont le mien (Ndlr : il était conseiller régional) », pérore le patron du FN dans la Vienne. Et là ? « On galère ! Mais je ne vous donnerai pas de chiffre, j’ai des consignes de Paris. » Ou comment transformer cette folle course aux parrainages en marathon pré-électoral. Surtout pour les petits partis. Remise des copies le 16 mars.
(*) Pour se présenter à l’élection présidentielle, un candidat doit recueillir cinq cents parrainages d’élus locaux (maires, conseillers généraux, régionaux, députés, sénateurs…) dans trente départements différents.
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