L’emploi priorité des Poitevins

Loin devant la dette, l’immigration ou la mondialisation, la priorité numéro un des Poitevins s’avère être la réduction du chômage. C'est ce qui ressort de l'enquête menée, en exclusivité pour le "7", par les étudiants en 3e année de Sciences éco à l'université de Poitiers.

 Le 26 décembre dernier, Pôle Emploi dévoilait les dernières statistiques du chômage dans la Vienne. En novembre 2011, le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de 0,4% par rapport au mois précédent. Sur un an, la hausse s'est établie à 3%. La tendance se confirme. Certes, le département suit depuis plusieurs mois une courbe inférieure à la moyenne régionale (+4,2%) mais la situation demeure préoccupante. Les Poitevins le savent. Ils sont inquiets. 32% d'entre eux placent la lutte contre le chômage en tête des enjeux prioritaires de l'année à venir, selon l'enquête menée, en exclusivité pour « 7 à Poitiers », par les étudiants en troisième année de Sciences économiques à l'université de Poitiers.

L'examen croisé des données collectées en novembre dernier démontre que les craintes liées au chômage n'atteignent pas les Poitevins de la même façon. Résultat logique, 54% des chômeurs interrogés aimeraient qu'une politique économique efficace permette d'infléchir la tendance et de les sortir de l'inactivité professionnelle. Plus étonnant, les ouvriers (41,24%) et les employés (36,01%) inscrivent la lutte contre le chômage au cœur de leurs priorités.

« Taxer les plus riches »
Ce sondage montre également que la gestion de l'immigration (3,46%), l'insécurité (2,37%) ou encore l'environnement (5,28%) ne préoccupent pas nos concitoyens. De quoi remettre en cause le pouvoir des médias ! En revanche, l'éducation (13,47%) est le plus souvent citée en deuxième position, suivi de près par le pouvoir d'achat (10,32%).

La réduction de la dette et des déficits publics (6,49%) ne semble pas non plus primordiale pour les Poitevins. Ce constat se confirme quand on leur demande comment trouver les moyens financiers nécessaires à la résolution de leurs problèmes. Exit le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux (7%). Diminuer certaines prestations sociales (10%) ? Sûrement pas ! Les sondés préfèrent accroître les recettes plutôt que baisser les dépenses publiques. Ainsi, l'action privilégiée par les Poitevins consiste à « augmenter l'impôt sur les revenus les plus hauts » (36%). 16% estiment que le gouvernement devrait ponctionner les flux financiers. A Poitiers, la taxe Tobin a de beaux jours devant elle...

 

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Méthodologie

Cette enquête a été menée par quatre-vingts étudiants en troisième année de Sciences économiques. Au cours du mois de novembre 2011, ils ont interrogé un échantillon représentatif de 1 648 personnes en centre-ville de Poitiers.