Le PB 86 affronte, vendredi soir à l’Astroballe, une équipe de l’Asvel branchée sur courant alternatif depuis le début de saison. À l’aise sur la scène européenne, le plus gros budget de Pro A peine à confirmer en championnat.
Avant de filer se mettre les pieds sous la table de Noël, le PB86 n’aspire désormais qu’à (re)goûter aux joies du succès. Huit longues semaines de disette et autant de défaites d’affilée ont plongé Miller et ses coéquipiers dans un océan de doutes. Qu’il faudra chasser dès vendredi sur le parquet de l’Asvel, sous peine d’une nouvelle désillusion. « On doit clairement se lâcher, avoir moins peur de mal faire », diagnostique Ruddy Nelhomme. Individuellement comme sur le plan collectif, nous en sommes capables. Les gars doivent retrouver le plaisir. »
Face à Chalon, les errements des uns (Miller, Younger) conjugués à la maladresse des autres (Fournier, Wright) ont constitué un cocktail détonant. Passe encore sur la faible réussite à trois points (6/23, 23%), mais que dire de ce piteux 13/21 aux lancers francs ? Et de ces vingt-deux balles perdues ? Clairement, le PB joue depuis deux matchs comme une équipe en proie au doute. « Et pourtant à l’entraînement, les gars sont adroits… », constate l’entraîneur du PB86. Qui compte « sur le groupe pour tirer ver le haut les deux ou trois individualités en difficulté ».
L’Asvel reste sur deux défaites
L’idéal consisterait évidemment à ramener un résultat positif du déplacement entre Rhône et Saône. Mais dans quel état de fraîcheur physique et mental l’Asvel se présentera-t-elle ? Après sa qualification miraculeuse pour le Top 16 de l’Eurocup, mardi dernier face à Sofia (69-68) -sur un tir au buzzer de Kim Tillie-, la formation de Pierre Vincent aspire à reprendre sa marche en avant dans l’Hexagone. Elle reste sur deux échecs, face à Orléans (71-73) et à Nanterre (81-97).
L’Asvel vient également de se séparer de son intérieur rookie Jamie Skeen (3 points et 1,3 rebond de moyenne en 10 matchs de Pro A), parti vers Israël, et pourrait opérer d’autres ajustements à la trêve hivernale. « Il ne faudrait surtout pas sous-estimer cette équipe, prévient Nelhomme. Surtout que Dijon Thompson ou Léo Westermann s’affirment de plus en plus. » Reste que le plus gros budget de Pro A semble avoir mal digéré le départ de ses stars NBA, Tony Parker et Ronny Turiaf (1v.-2d.).
Maintenant, l’Asvel demeure une formation taillée pour jouer le haut de tableau, avec une colonie de « gamins » hyper talentueux. Les Kim Tillie, Edwin Jackson, Léo Westermann, Théo Léon, Bangaly Fofana, Paul Lacombe et autre Livio Jean-Charles représentent des garanties sur l'avenir. Si vous y ajoutez Phil Goss et Dijon et Thompson, en net regain de forme, vous obtenez un candidat déclaré aux As. Au PB86 de contrarier ses plans avec une défense de fer, davantage de réussite aux tirs, ainsi qu'un brin d'insouciance et d'enthousiasme.
Photo David Bernardeau
Pratique
12e journée de Pro A, Asvel (10e, 5v.-6d.)-Poitiers Basket 86 (15e (2v.-9d.), vendredi 23 décembre, 20h à l’Astroballe. Arbitrage de MM. Bardera et Rosso. A suivre en direct à partir de 19h30 sur France Bleu Poitou. Fréquences : 87.6FM (Poitiers) et 106.4FM (Vienne).