Hier
Un exploit, un vrai pour le PB86
Dans les cordes après dix minutes, le PB86 a renversé Roanne, 2e de Pro B, au terme d’une seconde période incroyable d’intensité. Poitiers se rassure après deux revers d’affilée.
L’image du « bar à la française » a été servie à toutes les sauces. Du « soap » marseillais à Hollywood, les troquets hexagonaux continuent de jouir d’une belle notoriété à l’écran. Dans la « vraie vie », la situation diffère du tout au tout. Car les patrons trinquent. Les statistiques de la Chambre de commerce et d’industrie sont sans équivoque. Au cours des trois dernières années, notre département a déploré trente- cinq fermetures d’établisse ments, soit une disparition par mois.
Le café «made in France», une espèce en péril ? Au bistrot de Croutelle, Sauveur Ferro ne peut qu’acquiescer, car sa « survie » tient à peu de choses. « Je suis propriétaire et je n’ai plus un crédit sur le dos. Sans cela, je baisserais définitivement mon rideau. » Au bar du coin à Béruges, Sylvie Grillet est propriétaire de son établissement et n’a, elle non plus, aucune traite à honorer. Elle n’en porte pas moins un regard critique sur la situation. « Je souhaite bon courage à un novice qui espère se lancer dans cette activité ».
Bar-tabac-presse,
la trilogie obligée
La vérité est crue. Jacques Roiffé, patron du « Saint-Vincent » à Fontaine le Comte, y ajoute du piment. « Quand j’ai repris le fond de commerce du bar-tabac-presse en 2009, j’ai même hésité à reprendre le bar. » Selon lui, les banques n’ont pas été des plus complai- santes. « J’ai essuyé un premier refus de prêt, regrette-t-il. Heureusement, le second établissement contacté a été rassuré par le chiffre d’affaires de mes prédécesseurs. » Une petite réussite commerciale qu’il a fait fructifier. Son secret ? Le tabac-presse. « C’est mon produit d’appel », livre-t-il.
Cette diversification est devenue un passage obligé. Les quatre cafetiers interrogés ont tous ces deux cordes à leur arc. À Croutelle, Sauveur Ferro complète avec un dépôt de pain. À Béruges, Sylvie ajoute la vente de bouteilles de gaz. À Avanton, Isabelle Evain donne dans l’alimentation. « Il en va de notre survie », lancent-ils en chœur.
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