Près de neuf ans après une première inoubliable, les arènes de Poitiers et la Ligue des Champions de volley se repassent la bague au doigt, le 13 décembre, pour le sommet de l’édition 2011-2012 contre Cuneo.
Les lumières se sont éteintes un soir de février 2003. Ce jour-là, le 11 exactement, le Stade poitevin bouclait son impressionnante campagne européenne au Parc des expos, sur une quatrième victoire en autant de rencontres.
Après Salonique (3-2), Ankara (3-1) et Belgorod (3-2), tous terrassés sous les flonflons du bal, Paris succombait à son tour (2-3) en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Le retour, parfaitement maîtrisé par Novak et les siens (3-0), allait sanctionner, une semaine plus tard, la fin des espoirs de Francastel et sa bande.
Que de souvenirs amassés. Que de vaine attente endurée et d’espoirs déçus. L’heure est venue d’exhumer les uns et de balayer les autres. Le 13 décembre prochain, tous les amoureux du volley poitevin ont rendez-vous avec l’histoire. Avec leur histoire. Ils ne doivent pas le rater.
« La meilleure façon d’honorer ces souvenirs, c’est de remplir cette salle.(*) » Olivier Lecat compte sur ses aficionados pour réécrire un épisode glorieux du feuilleton européen du double champion de France. « J’ai du mal à concevoir ces retrouvailles avec des rangs sonnant le creux, assume-t-il. Notre plus belle victoire serait que le public réponde présent et parvienne à recréer l’ambiance d’il y a neuf ans. »
A l’époque, Lecat, rangé des parquets, mais pas encore entraîneur, officiait au micro de Sport + comme consultant. « C’était génial, sourit-il. Toute cette ferveur était à la hauteur de la splendeur de la Ligue des champions, une épreuve à nulle autre pareille. » Pouvait-il se douter qu’un jour, il regoûterait au parfum enivrant d’un sommet continental aux Arènes ? « L’inimaginable, c’était surtout que Poitiers me fasse appel pour accompagner mes premiers pas de coach. »
Défaite en trompe-l’œil
Cela fait plus de cinq ans que cette invitation a laissé place au bonheur de l’union sacrée. « Alors vous pensez bien que me retrouver au parc des expos, devant 4500 spectateurs, pour défier une équipe aussi monstrueuse que Cuneo, ça me fait b… », affiche sans fard l’entraîneur. « Défier » ou « battre », Monsieur Lecat ? « Disons que ce serait un bon soir pour vaincre. Mais pour y parvenir, il faudra tout donner. Notre Ligue des Champions est super bien engagée, mais n’oublions pas qu’elle ne doit être qu’un support à notre progression. On pourrait la gagner qu’on ne serait pas sûrs de la retrouver l’année prochaine. Le championnat, lui, c’est tous les ans et toutes les semaines. »
Qu’on se le dise, Lecat n’a cure de la défaite surprise de Cuneo, le 27 octobre dernier à la maison, contre Budejovice (0-3). « Elle nous arrange sur le plan comptable, mais c’est un trompe-l’œil. Pour le début de saison, les Italiens avaient d’autres objectifs et n’ont sans doute pas mis toute l’intensité nécessaire dans leurs deux premières rencontres européennes. Là, je sais qu’ils seront à 150%. » Les lions blessés sont toujours les plus dangereux. Dans l’arène, pas de quartier.
(*) 15€ la place adulte, 30€ le «pack» pour Cuneo, Tours (23/12) et Budejovice (18/01). Olivier Lecat espère que le public poitevin répondra présent, le 13, aux Arènes.