
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Pourquoi organisez-vous cette série d’événements ?
« Les violences conjugales ont besoin d’être rappelées à l’opinion publique. Tout au long de l’année, nous avons un programme régional qui permet de maintenir cette pression positive sur la société. Il nous semblait toutefois opportun de relayer l’information à grand renfort de communication. Chacune de ces opérations nous permet ainsi de mettre en exergue une des conséquences des violences conjugales. Cette année, notre discours portera sur l’impact de ces violences sur la santé des enfants. Même s’ils ne sont pas directement victimes de coups, ces derniers sont souvent confrontés à des scènes insoutenables et marquantes. Les séquelles psychologiques sont terribles. Leur statut de victime ne doit pas être minimisé. »
Les violences conjugales sont-elles toujours aussi nombreuses ?
« Sur la seule base des décla- rations et plaintes déposées en police ou gendarmerie, nous enregistrons en moyenne 1,3 fait par jour. Ce chiffre est national et la Vienne est malheureusement dans cette fourchette. Pour l’année 2011, plus de quatre cents méfaits ont été traités dans le département. Ces statistiques sont d’autant plus effroyables qu’elles ne sont que la partie visible de l’iceberg. Tous les deux jours, une femme décède des coups donnés par son compagnon. »
Est-ce que la parole se délie avec le temps ?
« C’est difficile à dire. J’ai le sentiment que le sujet est beaucoup moins tabou qu’auparavant. Reste que les victimes éprouvent tou- jours autant de difficultés à briser les non-dit. Pour lutter contre ce phénomène, les pouvoirs publics ont décidé de favoriser l’écoute et l’orientation vers des professionnels. »
Quelles structures ont été mises en place pour accueillir les victimes ?
« Il faut savoir qu’un dispositif de maillage du territoire a été mis en œuvre pour ne laisser aucune personne sur le bord du chemin. Dans la Vienne, cinq réseaux de professionnels travaillent de concert. Ils regroupent médecins référents, policiers et gendarmes, travailleurs sociaux, personnels hospitaliers, membres du Cidf (Centre d’information sur les droits des femmes et des famille). En outre, il est bon de rappeler que des éducateurs spécialisés sont présents en permanence au commissariat de Poitiers. Ils jouent un rôle non négligeable dans la médiation avec les victimes. Il leur appartient d’engager le dialogue, d’encourager les tiers à signaler le comportement de leur conjoint, de faire connaître les structures d’accueil... »
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CONTACTS
Un seul numéro
Que vous soyez victime, enfant ou auteur de violences, un numéro vert est mis à votre disposition, le 0 800 002 906. Au bout du fil, des écoutants spécialisés vous répondent 24h/24, 7j/7 et 365j/365.
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