mardi 24 décembre
Le Centre de traitement de la douleur du CHU de Poitiers se dote d’une unité de médecines alternatives. Les méthodes, largement inspirées des préceptes chinois, comprennent notamment l’acupuncture, la micronutrition, les massages, l’homéopathie…
Qu’on se le dise, la médecine chinoise fait officiellement son entrée au Centre hospitalier universitaire de Poitiers. N’en déplaise aux défenseurs de la pharmacopée occidentale !
Depuis le 4 octobre, le Centre de traitement de la douleur du Dr Bakari Diallo propose des consultations d’acupuncture, trois matinées par semaine.
Deux praticiens libéraux exercent leur art au sein de cette nouvelle unité de médecines alternatives, située dans le pavillon René-le-Blaye. Le Dr Marie-Alyette Costa-Fournel, néphrologue, diplômée du London College of traditional acupuncture, rencontrera les patients les mardi et vendredi matins.
Un autre expert de la discipline, également fin connaisseur en homéopathie et micronutrition, le Dr Jean Bouchet, assure les examens le mercredi : « Mon objectif est d’harmoniser l’énergie qui circule dans les douze méridiens du corps humain. Les séances commencent donc toujours sur une observation de la langue et la prise des pouls aux deux poignets, pour que je sache où concentrer mon intervention. Cinq consultations au minimum sont nécessaires. » Au CHU, chacune d’entre elles coûte 23€. Le tarif d’un généraliste. Les désordres généralement évoqués par les patients se répartissent en trois familles : la dépression, le sevrage tabagique et les cas de fibromyalgie, ces douleurs invalidantes d’origine indéterminée. Un poison.
En revanche, pour les infections bactériologiques, les antibiotiques seront toujours privilégiés. Beaucoup de malheureux sont au bout du rouleau parce qu’ils n’ont pas trouvé de solution dans la médecine occidentale.
Un marché porteur ?
Dès lors, une question se pose : l’établissement a-t-il succombé à la mode des techniques naturelles, et ainsi voulu s’immiscer sur un marché porteur ? Une chose est sûre, le Dr Diallo croit en cette méthode ancestrale qui prédomine en Asie depuis quatre mille ans: « Dans le traitement de la douleur, explique-t-il, toutes les possibilités thérapeutiques doivent être offertes aux patients. Mon père avait l’habitude de dire que le plus important devait toujours rester l’humain. Si tu soignes un patient pour lui-même, il le ressentira. Ce principe commande l’ensemble de notre action. »
Le responsable insiste par ailleurs sur le fait que ces méthodes non conventionnelles seront «passées au crible». « Une réévaluation sera prévue, conclut-il. Nous jugerons sur les résultats. Depuis trois semaines, les gens sont contents. »
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La micronutrition en deux mots
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