mardi 24 décembre
Vous connaissiez les cafés-philo, les cafés littéraires, voici le café-deuil. L’expérience du témoignage, du dialogue et du soutien prend racine le 12 octobre au bar Le Martel à Poitiers.
« Je suis contrainte de vivre avec, mais jamais je n’oublierai. » Toute son existence, Christiane se souviendra de ce soir de décembre 2007. De ce coup de fil glaçant annonçant la disparition de son fils de 19 ans. « Au bout d’une route mal sécurisée du Cantal, mon « petit » a perdu le contrôle de son véhicule, il est décédé sur le coup. »
La Poitevine parle avec sobriété, sans détours. Comme si le mal qui, quatre ans après le drame, ne cesse de l’accabler, faisait partie intégrante de son chemin de vie. « C’est plutôt mon chemin de deuil », confie-t-elle.
De Jérôme, elle n’a oublié ni le visage, ni la voix, ni les sourires. Elle se charge surtout d’entretenir sa flamme. « Parler de lui me fait le plus grand bien, c’est ma façon à moi d’exorciser mes démons. »
Ce besoin de dialogue et de libre expression, nombre de maris, femmes ou parents en deuil l’entretiennent pour ne pas sombrer. « D’autres se réfugient au contraire dans le mutisme, le repli, voire le déni, et ce n’est pas vraiment la meilleure voie à suivre. » Tous les jours, Elisabeth Lévy-Chavagnat, médecin psychiatre au Centre Henri-Laborit, est confrontée à cette souffrance intérieure. « Et tous les jours, j’ai affaire à des comporte-ments différents. »
« La parole aide à avancer »
Dans le cadre de son travail de praticienne comme dans le cercle de l’association dont elle est secrétaire, « Vivre son Deuil en Poitou-Charentes », se dessine une obsession : la nécessité de briser les tabous et d’aller au-delà de l’introspection silencieuse. C’est là tout le sens de l’expérience qu’elle initie, le 12 octobre, à Poitiers. Une pause-café pour parler de son deuil, nourrir l’échange et s’en repaître.
L’idée, née en Suisse, se répand peu à peu dans l’Hexagone et aspire à s’ancrer durablement en Poitou Charentes. « Il ne s’agit pas de faire de la redite obstinée, insiste le médecin, mais simplement de permettre, de temps à autre, à ceux qui sont confrontés à la disparition d’un être cher, de témoigner, d’écouter ou de transmettre. Avec le temps, je me suis forgé la conviction que le partage de la parole aidait à extérioriser ses souffrances et avancer dans le deuil. »
Le 12, donc, de 19h à 20h30 au bar Le Martel 732, rue de la Pierre-Levée, Elisabeth Lévy-Chavagnat et sa consœur Andrée Chevrier, psychologue en soins palliatifs et vice-présidente de « Vivre son deuil en Poitou Charentes », ouvriront leur cœur à l’échange.
« J’ai déjà assisté à de telles soirées, j’en avais même organisé une, tout à fait informelle, en avril, dans le même lieu. L’émotion est toujours intense, mais l’ambiance n’est jamais morbide. Car il y a plus d’espoir que d’affliction dans les messages transmis. Et puis, surtout, nous tenons au respect et à la confidentialité. Au café-deuil, on ne parle pas religion, on ne juge pas, on ne critique pas, on n’impose pas. On s‘efforce uniquement de rassurer, informer et, encore une fois, d’aider l‘autre à avancer. » Or, pour beaucoup, avancer, c’est réapprendre à vivre.
Contacts : « Vivre son Deuil en Poitou-Charentes ». Tél. 05 49 84 09 14 ou 06 70 34 25 87 vivresondeuil-pc@laposte.net
Ce besoin de dialogue et de libre expression, nombre de maris, femmes ou parents en deuil l’entretiennent pour ne pas sombrer. « D’autres se réfugient au contraire dans le mutisme, le repli, voire le déni, et ce n’est pas vraiment la meilleure voie à suivre. » Tous les jours, Elisabeth Lévy-Chavagnat, médecin psychiatre au Centre Henri-Laborit, est confrontée à cette souffrance intérieure. « Et tous les jours, j’ai affaire à des comporte-ments différents. »
« La parole aide à avancer »
Dans le cadre de son travail de praticienne comme dans le cercle de l’association dont elle est secrétaire, « Vivre son Deuil en Poitou-Charentes », se dessine une obsession : la nécessité de briser les tabous et d’aller au-delà de l’introspection silencieuse. C’est là tout le sens de l’expérience qu’elle initie, le 12 octobre, à Poitiers. Une pause-café pour parler de son deuil, nourrir l’échange et s’en repaître.
L’idée, née en Suisse, se répand peu à peu dans l’Hexagone et aspire à s’ancrer durablement en Poitou Charentes. « Il ne s’agit pas de faire de la redite obstinée, insiste le médecin, mais simplement de permettre, de temps à autre, à ceux qui sont confrontés à la disparition d’un être cher, de témoigner, d’écouter ou de transmettre. Avec le temps, je me suis forgé la conviction que le partage de la parole aidait à extérioriser ses souffrances et avancer dans le deuil. »
Le 12, donc, de 19h à 20h30 au bar Le Martel 732, rue de la Pierre-Levée, Elisabeth Lévy-Chavagnat et sa consœur Andrée Chevrier, psychologue en soins palliatifs et vice-présidente de « Vivre son deuil en Poitou Charentes », ouvriront leur cœur à l’échange.
« J’ai déjà assisté à de telles soirées, j’en avais même organisé une, tout à fait informelle, en avril, dans le même lieu. L’émotion est toujours intense, mais l’ambiance n’est jamais morbide. Car il y a plus d’espoir que d’affliction dans les messages transmis. Et puis, surtout, nous tenons au respect et à la confidentialité. Au café-deuil, on ne parle pas religion, on ne juge pas, on ne critique pas, on n’impose pas. On s‘efforce uniquement de rassurer, informer et, encore une fois, d’aider l‘autre à avancer. » Or, pour beaucoup, avancer, c’est réapprendre à vivre.
Contacts : « Vivre son Deuil en Poitou-Charentes ». Tél. 05 49 84 09 14 ou 06 70 34 25 87 vivresondeuil-pc@laposte.net
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