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N’Geny aux anges, Auriault en pleurs
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : samedi 28 mai 2011Favori de cette 7e édition du marathon Poitiers-Futuroscope, John N’Geny a empoché sa deuxième victoire sur l’épreuve dans un chrono record (2h21’19’’). De son côté, Jérôme Auriault termine cinquième, record personnel battu (2h35’27’’) et titre régional en poche.
On aurait juré qu’il ne reviendrait jamais sur cette terre de souffrance. Sans doute John N’Geny a-t-il eu vent du changement de tracé. Sans doute aussi le Kenyan, vainqueur en 2006 (2h22) dans des conditions difficiles, aime les défis improbables. Sinon, pourquoi se serait-il aventuré sur ce marathon Poitiers-Futuroscope, dont les défauts de jeunesse (signalisation hasardeuse, sécurité à revoir, communication défaillante…) n’ont d’égal que la beauté de son tracé si roulant ?
Contrairement aux précédentes éditions, il y eut, au cours de cette septième édition, un vrai duel de costauds. Des costauds nommés N’Geny, Chorin, Kipkurgat ou encore Gorban. On mettra de côté le tenant du titre Sadik Bahla, dans le coup jusqu’au vingt-quatrième kilomètre, mais victime par la suite d’une gastro-entérite. En son absence, les deux Kenyans, l’Ukrainien et le Français se livrèrent une rude bataille jusqu’au trente-quatrième kilomètre.
« Une bonne course »
Et puis, N’Geny plaça une première accélération fatale à Voldymir Gorban, puis à Duncan Kipkurgat. Seul Alban Chorin resta dans la roue de l’ancien vainqueur du marathon de La Rochelle… à une trentaine de secondes. Jusqu’au bout, il fut une menace pour N’Geny, au point de mourir à dix-huit malheureuses secondes (2h21’19’’). De quoi nourrir des regrets éternels. «Aujourd’hui, c’était une bonne course, mais je ne devais pas avoir la capacité à faire numéro 1. N’Geny a bien contrôlé avec son expérience», dira après coup Alban Chorin.
Oui, « aujourd’hui » c’était une bonne course. Excellente même pour Jérôme Auriault. Une fois la ligne d’arrivée franchie, le sociétaire du CA Pictave est resté de longues minutes assis sur une chaise, des larmes de joie en guise de récompense. «J’ai commencé à comprendre que le record pouvait tomber (2h35’27’’) au vingt-deuxième kilomètre, estime le nouveau champion régional 2011. Je suis allé chercher la cinquième place dans la côte, au trente-sixième. Après, la foule m’a porté, la joie, l’euphorie… C’était génial.» A signaler que l’Ougandaise Immaculate Chemutai a remporté la course féminine en 2h50’56’’.
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