Aujourd'hui
Le centre-ville entre ombre et lumière
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 10 janvier 2011Travaux, nouveau plan de circulation, crise conjoncturelle… Depuis l’été, le commerce en centre-ville est placé, malgré lui, sous les feux de la rampe. Le « 7 » a interrogé près de cent quarante professionnels. Le constat est édifiant : de grosses disparités se font jour, selon le secteur d’activité et la situation géographique de leurs enseignes. Enquête…
Les oracles ont-ils trop tôt fait du centreville un no man’s land commercial? Une immersion dans les artères du plateau confirme que l’activité générale est en souffrance. Mais les disparités sont énormes. Les chiffres marquants…
77 commerçants sur les 138 interrogés (55,8%) avouent avoir enregistré une baisse de chiffres d’affaires sur le période courant de septembre à décembre, 30 (21,8%) estiment ne pas avoir connu de mouvement notoire, 27 (19,5%) affichent une augmentation d’au moins 5% de leur CA.
A quoi est imputable la baisse d’activité ? Pour 82% des commerçants sondés, la difficulté de stationnement arrive en tête (77% des riverains du marché mettent en exergue la saturation rapide du parking Notre-Dame). Ils sont 85% à penser que le plan de circulation doit être revu, les liaisons entre parkings plus fluides et la signalétique « beaucoup plus efficiente ». La conjoncture économique a causé du tort à 64% des commerçants. Pour un tiers de ce total, les difficultés étaient déjà prégnantes avant septembre. Quant à la concurrence des zones périphériques, elle compte pour 35% des professionnels, dont une majorité du secteur du prêt-à-porter. Enfin, ils sont 33% à certifier que les travaux en cours ont fait mal à leur commerce, cette proportion se montant à 74% dans le secteur Leclerc-Carnot-Magenta.
Et l’avenir ? Seuls 3% de commerçants disent vouloir céder leur enseigne à court terme. A l’inverse, 66% pensent qu’une fois les travaux achevés, le « soleil reviendra », 25% ne voient aucun intérêt à Coeur d’Agglo. Plus de 25% regrettent que la municipalité ne les associe pas assez à la concertation. Ils sont près de 90% à attendre de la Mairie qu’elle abaisse les prix des parkings (jusqu’à la gratuité, voulue dans deux cas sur cinq) et en modifiant le sens de certaines artères, dont les rues de l’Université et Maréchal-Foch.0
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