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L’effervescence des fêtes transforme les hypermarchés en fourmilières. Pour tous, décembre est un mois clé. Virée dans les coulisses de Géant Casino Poitiers.
La grande distribution n’aime pas parler gros sous. Il faut s’y faire. A Géant comme ailleurs, les chiffres d’affaires ne se susurrent que dans le secret de la confidence. «Je peux quand même vous dire que les dix derniers jours de décembre coïncident avec une hausse de fréquentation clients de 25% et représentent près de 30% de l’activité annuelle.» Franck Berthet avoue n’être soumis à aucun diktat. Le directeur de l’hypermarché de Beaulieu préfère simplement la réserve au tape-à-l’œil. Question de correction.
Sur les étals de son établissement, ça respire pourtant l’opulence. Normal, décembre est le mois le plus «commerçant» de l’année. Un mois au cours duquel certains rayons, comme les jouets et les jeux vidéos, peuvent capitaliser «jusqu’à 40% de leur «CA» total». «Ce sont des produits sur lesquels nous misons gros, poursuit Franck Berthet. C’est pourquoi nous avons aménagé des gondoles spécifiques il y a plus de deux mois.»
Le juste équilibre
Derrière les «joujoux-par-milliers», exhibés dès la mi-octobre, idées cadeaux, décorations de Noël et autres chocolats ont immédiatement jouer la carte de la séduction. Les fruits donnent dans l’exotique, l’alcool dans le cocktail. L’alimentaire festif, lui, patientera jusqu’à quarante-huit heures du D-Day pour envahir l’espace. « L’important, pour nous, c’est de contenter toutes les clientèles, éclaire le directeur. Il faut savoir ainsi jongler entre l’apparat des fêtes et la nécessité de satisfaire les besoins quotidiens. L’équilibre dans les rayonnages est, de fait, longuement pensé.»
L’heure du déballage intégral n’a donc pas encore sonné. «Mais à partir de mercredi- jeudi, ça va être l’ébullition.» En coulisses, les trois cents employés de l’hyper sont sur le qui-vive. «Le moment venu, étaie Franck Berthet, des embauches ponctuelles et des animateurs viendront gonfler les effectifs. Pendant dix jours, chacun, y compris les administratifs et le patron, mettra la main à la pâte, là où ce sera nécessaire.» Autrement dit… partout.
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.