Avant de filer dans la Sarthe puis d’atterrir au PB, Pape Badiane (30 ans, 2,06) a passé cinq saisons à Roanne. Mais les retrouvailles avec le club de son cœur, samedi soir, passeront au second plan. Entretien.
Pape, dans quel état d’esprit êtes-vous avant de défier le co-leader du championnat ?
« Disons qu’on s’accroche. Nous avons envie de prouver à tout le monde que nous ne méritons pas cette place d’avant-dernier. J’espère qu’on va retrouver cette folie qui faisait notre force la saison passée. C’est souvent dans les situations compliquées qu’on rebondit. »
Justement, face à Pau (72-86), vous n’avez pas semblé réagir ou vous révolter, même en revenant au score. Comment l’expliquez-vous ?
« Nous avons joué comme si nous étions dos au mur. D’habitude, on trouve toujours les ressources pour se sortir de ces situations-là. Mais Pau a très bien maîtrisé son sujet en faisant très bien tourner le ballon avec une adresse incroyable. Maintenant, c’est vrai que nous n’avons pas élevé notre niveau de jeu. Nous n’avons tout simplement pas fait le job. »
Paris, Orléans, Villeurbanne, Pau… Auriez-vous gagné ces matchs serrés la saison dernière ?
« Peut-être… A chaque fois, il nous a manqué ce petit truc, un rebond, une passe, un tir qui fait toute la différence. La saison dernière, on était tellement contents d’accrocher les « gros ». Ce qu’il faut bien voir, c’est que les autres équipes nous regardent autrement. Nous devons donc redescendre sur terre et faire preuve d’encore plus d’envie. »
Vous avez passé cinq saisons à Roanne, avec un titre de champion de France à la clé. Les retrouvailles avec la halle Vacheresse auront-elles une saveur particulière ?
« Dans la situation où nous sommes, ces retrouvailles passent vraiment au second plan. Ce qui m’importe, c’est d’aller gagner là-bas. En plus, je ne connais plus trop les joueurs, à part Uche (Nsonwu-Amadi) et Dylan (Page), que j’ai croisé aux Etats-Unis. J’aurai sans doute un petit pincement au cœur, mais ce n’est pas le plus important. Je n’ai pas envie de tirer la couverture à moi. »
A votre avis, sur quoi va se jouer ce match des extrêmes, sachant que Roanne carbure au super en ce moment ?
« Comme d’habitude, sur de petits détails. Roanne a un gros secteur intérieur, il va donc falloir défendre dur et collectivement. Chacun sait ce qu’il à faire pour faire gagner l’équipe. Il faut simplement essayer de ne pas trop gamberger et se mettre à jouer. »
A savoir
Chorale de Roanne-PB86, samedi soir à 20h. Match à suivre en direct sur France Bleu Poitou 87.6FM.