
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
L’info est passée pratiquement inaperçue, lors de la séance des orientations budgétaires, la semaine dernière. Au chapitre des investissements programmés pour l’année prochaine, le Département a provisionné l’équivalent de 400 000€. Cette somme correspond à la restructuration du bâtiment Téléport (ex-France Télécom) et à son équipement en matériels de visualisation dernier cri.
En mode interaction
« Ce projet consiste à proposer, aux PME de l’aéronautique, de l’automobile, de la mécanique, ainsi qu’aux labos universitaires, une salle de visualisation numérique de leurs produits avant qu’ils ne soient conçus physiquement », précise Michel Caud, responsable de la Direction de l’Urbanisme. Cet équipement dit de « réalité virtuelle » procède de la même logique que le pavillon du Futuroscope, « Les Animaux du Futur ». À savoir qu’il permet d’interagir, lunettes 3D vissées sur le nez, avec le modèle présenté à l’écran.
Une réflexion avancée
« La visualisation coûte beaucoup moins cher et s’avère beaucoup plus rapide que la construction d’un prototype physique. En plus, cette technologie permet de corriger les défauts en temps réel et favorise le travail collaboratif », argue Michel Caud.
En ce sens, le Téléport offre des conditions d’accueil (180 places assises dans l’amphithéâtre et une scène très large) idéales pour ces besoins.
Avant d’entériner cet ambitieux projet, la collectivité souhaite s’accorder quelques semaines de réflexion. D’abord en dépêchant, à Bordeaux ou Nantes, une délégation capable de… visualiser l’outil en mode réel. Ensuite en sondant les entreprises et laboratoires universitaires susceptibles de louer l’infrastructure.
Au-delà du soutien à une filière meurtrie par la crise économique (l’automobile), cette salle de visualisation offrirait au département un atout supplémentaire vis-à-vis des donneurs d’ordre.
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