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La propolis au secours de la filière apicole
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 01 novembre 2010Trois entreprises du Biopôle Poitiers mènent, depuis 2009, un ambitieux programme de recherche sur la valorisation des produits de la ruche. Les tests in vitro étant prometteurs, une étude clinique se déroulera à partir de 2011. Les débouchés commerciaux s’élèvent à un million d’euros par an.
Le saviez-vous ? Le XVIIIe congrès national de l’apiculture française s’est déroulé le week-end dernier au Palais des congrès du Futuroscope. Trois mille professionnels de toute la France ont balayé en profondeur les principales thématiques de la filière. Parmi ces sujets brûlants, la conjoncture économique peu florissante, la biodiversité et… l’innovation. C’est là que trois entreprises du Biopôle Poitiers entrent en scène.
Depuis l’année dernière, Apinov (La Rochelle), Isoclin (Chasseneuil-du-Poitou) et Biolalternatives (Gençay) associent leurs compétences de manière à valoriser « un principe actif contenu dans la ruche ». L’objectif ? Démontrer scientifiquement l’efficacité thérapeutique de la propolis. « C’est un produit anti-oxydant, anti-inflammatoire, anti-fongique, cicatrisant et, d’une manière générale, préconisée dans les infections de la sphère ORL », précise Benjamin Poirot, directeur général d’Apinov. Encore faut-il fournir la preuve de cette « allégation santé ».
Des débouchés commerciaux
Après une première phase d’extraction et de standardisation du principe actif, des tests in vitro ont confirmé ce que les porteurs du projet pressentaient. « Les résultats sont très prometteurs, il nous reste maintenant à les confirmer par le biais de l’étude clinique », appuie Hubert Taupe, dirigeant du réseau d’investigateurs cliniques, Isoclin. Cette troisième phase se déroulera à partir de « début 2011 sur une période de six mois et impliquera une centaine de sujets ». Les allégations sont attendues pour la fin de l’année prochaine.
Ensuite ? La propolis devrait être commercialisée sous forme de compléments alimentaires, sans doute par l’entreprise Nat’Inov (Maineet- Loire), spécialiste de la fabrication et de la commercialisation d’extraits végétaux. L’enjeu économique est de taille. Pour la filière apicole régionale, Benjamin Poirot estime à «un million d’euros» par an le surcroît de chiffre d’affaires généré par ce projet. Une véritable bouffée d’oxygène pour une filière à la santé chancelante.
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