Il n'est pas encore 9h, ce mardi matin. Dans la rue Victor-Hugo de Poitiers, c’est la ruée. Ils sont des dizaines, impatients et anxieux, à trépigner devant les lourdes portes du lycée du centre-ville, pour voir si leur nom figure sur les feuilles de résultats du bac, promotion 2010.
9 heures pétantes. Les portes s’ouvrent et c’est la course vers les panneaux d’affichage. Premiers cris de joie, premières étreintes, premières larmes aussi. Beaucoup d’heureux, quelques malheureux et d’autres en attente de l’oral de rattrapage. La cuvée des résultats du sacrosaint baccalauréat ressemble à s’y méprendre à celle des années précédentes.
«Heureuse et soulagée»
Au premier rang, dans les bras d’une copine, Sonia ne cache pas sa joie. «Je suis heureuse et soulagée. J’avais réussi mon bac blanc, mais il fallait que j’aie « le vrai ». Maintenant, je vais pouvoir partir en vacances l’esprit libéré et bien en profiter.»
Non loin de Sonia, un papa et son fils ne desserrent pas leur étreinte. De chaudes larmes coulent sur leur visage. De joie sur celui de Jadde le fiston, de fierté sur celui d’Abbas, le papa. «J’avais pas beaucoup bossé cette année, sauf la dernière semaine», concède le fiston. Papa lui s’en fiche. Jadde à son Bac. C’est l’essentiel.
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
