L’opération séduction de<br> la Compagnie des Alpes

Le «staff» de la Compagnie des Alpes a précisé ce matin la manière dont il entendait diriger le Futuroscope en cas d’entrée au capital de la société d’exploitation (*). Le président Dominique Marcel (notre photo) promet un «partenariat de long terme» visant à «conforter et développer le modèle» du parc.

Arnault Varanne

Le7.info

Les dirigeants de la Compagnie des Alpes ont donc fait une halte remarquée, hier matin, dans l’hémicycle de l’assemblée départementale. Leur objectif ? Rassurer les élus de tous bords sur leurs intentions vis-à-vis du Futuroscope, dont cette filiale de la Caisse des dépôts envisage de prendre le «contrôle opérationnel» au plus vite. «Ne confondons pas vitesse et précipitation…», a toutefois prévenu Dominique Marcel au sujet du calendrier des négociations à venir.

Montage juridique


Il y a peu de chances pour qu’un accord voie le jour «avant septembre prochain», balise de son côté Claude Bertaud. Car si la Compagnie des Alpes semble accepter les exigences fixées par l’actionnaire majoritaire du Futuroscope (saisonnalité inchangée, pas de changement d’équipe, des investissements à la hauteur…), un important travail de «montage juridique» attend les deux parties. Et puis, il reste à fixer le montant de la transaction. «Nous avons un chiffre en tête qui sera peut-être à revaloriser, compte tenu de l’excellent début de saison du parc», glisse, l’air de rien, le président du Département.

« Une force de frappe commerciale »

Quoi qu’il en soit, la Compagnie des Alpes et son « projet industriel » ont visiblement marqué des points. «Nous apportons une capacité d’investissement, une expertise, une force de frappe commerciale et des synergies possibles», rappelle Dominique Marcel. Ce que ne nie pas Gérard Barc, chef de file de l’opposition au Conseil général. «Ce sont de bons professionnels, il n’y a aucun doute là-dessus. Maintenant, ce que j’aimerais, c’est connaître le plan B ? Le Conseil général a-t-il les moyens de continuer dans la configuration actuelle ?» «Avec cette somme, nous pourrons investir dans le très haut débit et le réseau routier», répond en écho Claude Bertaud. Les dirigeants de la « CDA » et du Département ont prévu de se revoir courant juin.

Arnault Varanne

(*) Le Conseil général est aujourd’hui l’actionnaire de référence de la société d’économie mixte avec près de 74%. La Compagnie des Alpes entrerait à hauteur de 40%, faisant redescendre le Département à 34%, soit la minorité de blocage. Pour rappel, la Compagnie des Alpes est une société anonyme cotée en bourse dont la mission consiste à prendre des participations dans des structures ayant des activités dans le tourisme et la montagne (parc Astérix, stations de ski...) Son chiffre d’affaires s’est élevé en 2009 à 576 millions d’euros.

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