mardi 24 décembre
La maison d’arrêt de Poitiers n’accueille plus que trois détenus depuis octobre 2009 et le transfèrement de 115 autres prisonniers vers Vivonne. Aujourd’hui, l’établissement privilégie la réinsertion avant de devenir, fin 2012, un quartier de semi-liberté à part entière.
Que devient la prison de la Pierre-Levée ? Cette question, tous les Poitevins se la posent depuis l’ouverture, le 11 octobre dernier, du centre pénitentiaire de Vivonne. Première certitude : la maison d’arrêt de Poitiers, propriété du ministère de la Justice, ne disparaîtra pas et ne cèdera pas la place à un projet immobilier ou à un jardin d’enfant, comme d’aucuns auraient pu le penser. Bien au contraire. Au cours des deux prochaines années, la Pierre-Levée va faire l’objet d’une importante restructuration. Architecture, affectation des locaux, missions de la structure… Tout va changer. “En l’état, l’établissement cumule les fonctions de quartier de semi-liberté (QSL), de centre pour peines aménagées (CPA) et de service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), explique Catherine Bessaguet, directeur du département patrimoine à la Direction interrégionale des services pénitentiaires du ministère de la Justice. A ce jour, trois détenus bénéficient de ce régime de semi-liberté, une étape avant leur complète libération.” Concrètement, à l’avenir, Poitiers n’accueillera plus que des détenus, hommes ou femmes, transférés de Vivonne, dont le reliquat de peine n’excède pas un an. Condition sine qua non : ces derniers devront avoir un projet de réinsertion professionnelle et sociale (emploi, formation ou traitement médical). “Clairement, ces dispositifs doivent faciliter la réinsertion dans la société et lutter contre la récidive”, insiste Catherine Bessaguet.
Cinquante-sept chambres
Cette reconversion de l’ancienne maison d’arrêt s’accompagnera d’un ambitieux projet architectural, en harmonie avec la nouvelle affectation juridique du site. Ce que confirme Khalid Benabdallah, architecte au ministère : “D’ici à la fin 2012, la structure du bâtiment sera complètement revue. Le mur principal (ndlr : environ six mètres aujourd’hui), situé à gauche de la porte d’entrée, tombera pour être rabaissé à un mètre. Il va de soi que les conditions de sécurité, jusque là draconiennes, seront allégées. De l’extérieur, les gens pourront en outre avoir une vision plus « transparente» des lieux et des activités.” Dans cette logique, les fenêtres des cinquante-sept chambres (le terme de “cellule” disparaît) n’auront plus de barreaux, les portes plus de serrures. La Pierre-Levée n’aura dès lors plus rien de carcéral. Dernière précision : ce n’est qu’à la fin 2012 que le “QSLCPA” de Poitiers tournera à plein régime. Soit après l’achèvement des travaux prévus pendant au moins 18 mois.
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