Aujourd'hui
Le cri de détresse du monde paysan
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mardi 16 mars 2010Les agriculteurs de la Vienne se sont rappelés au bon souvenir des politiques à cinq jours du second tour des élections régionales…
Plus de 300 exploitants agricoles ont envahi Poitiers tôt mercredi matin, suivant ainsi l’appel à la mobilisation lancé par la Fédération nationale des exploitants agricoles, relayé dans la Vienne. Première cible de leur courroux : les grandes surfaces, devant lesquels les agriculteurs ont déversé de la paille, du fumier ainsi que des pneus. Une manière de protester contre «l’effondrement des revenus» et «l’explosion des marges de la grande distribution».
Une centaine de bennes a ensuite rejoint le centre-ville afin de participer à l’opération «La terre du désespoir», un écho direct à la manifestation d’envergure du 16 octobre dernier baptisée «Les semis de l’espoir». «Depuis cette date, la situation s’est dégradée», ont indiqué les manifestants.
Rencontre avec le Préfet
Au cours de son intervention, Dominique Marchand, président de la FDSEA Vienne, a fait état de son tête-à-tête avec le Préfet de la Vienne, Bernard Tomasini. «Cette rencontre a été intéressante, il y a eu des avancées. Nous voulions alerter le Préfet sur les marges abusives des distributeurs. Ce dernier nous a précisé que l’observatoire régional sur les marges se réunirait début avril. Ensuite, nous avons demandé des assouplissements sur la directive Nitrate 4 et une baisse atténuée des quotas d’irrigation. Il semble que nous avons été en partie entendus. »
Au terme de son discours, Dominique Marchand a appelé ses troupes à aller voter en masse dimanche lors du second tour des élections régionales soulignant, au passage, que seuls l’UMP et Europe Ecologie avaient accepté de rencontrer les représentants de la FDSEA pendant la campagne.
Président de l’Adiv (Association des irrigants de la Vienne), Laurent Lambert s’est montré plus direct : «La majorité régionale ne nous a jamais fait de cadeaux. Personnellement, je sais ce qu’il me reste à faire dimanche !»
À lire aussi ...