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Les ados ne décrochent pas seuls
Les ados passent des heures sur leur smartphone. Mais en ont-ils vraiment conscience ? Une étude originale menée à Poitiers démontre que l’autorégulation n’est pas naturelle.
Les dirigeants de clubs de natation et de plongée sont soumis à un véritable casse-tête depuis que les deux bassins couverts de la Ganterie sont fermés au public. Et la situation ne s’est pas arrangée depuis que la piscine de 50m, sous la bulle, a été interdite d’accès le 14 décembre dernier.
Aujourd’hui, les clubs de natation et de plongée de Poitiers font avec. Ou plutôt, sans, à l’image du Subaqua Club du Poitou, présidé par Rémy Mazurier. « Le plus délicat, dans un premier temps, a été d’expliquer à nos licenciés qui venaient juste de payer leur cotisation qu’ils ne pourraient pas s’entraîner normalement dans le bassin couvert de 25 m. Ils ont eu du mal à comprendre. » Les effectifs du Subaqua sont même passés de 220 à 160 adhérents !…
Conciliante, la Mairie de Poitiers a mis en place des solutions de repli pour les clubs à la Pépinière, Bellejouanne et la Blaiserie. « Nous avons récupéré des créneaux d’entraînement, par exemple à la piscine des pompiers à Pont-Achard, explique Rémy Mazurier. Mais certains horaires, le samedi midi ou l’après-midi, ne sont pas adaptés à nos jeunes qui pratiquent d’autres activités à la même heure. Et sous la bulle, on ne peut pas faire de plongée en bouteille, faute de profondeur. »
Pertes financières
Même son de cloche du côté du Stade Poitevin Natation et de ses 1 200 licenciés. « En octobre, tout le monde était plein de bonne volonté. Mais à l’usage, nous nous sommes rendu compte que ce n’était pas évident, surtout quant le grand froid est arrivé », confirme Didier Stéfanini, entraîneur au club depuis plus de 30 ans.
Le SPN, qui a des salariés à payer, a d’ailleurs dû rembourser plus de 6 000 € de licences à des parents mécontents, comme cette maman qui a piqué une colère en voyant son fils parcourir en maillot près de cent mètres par – 5°C pour rejoindre la bulle !
Aujourd’hui, du côté des dirigeants, on sait que ce n’est que le début des ennuis. Les travaux s’annoncent longs. Trop longs ? « On en a pour trois hivers au moins », se lamente Rémy Mazurier, tandis que Didier Stéfanini ne cache pas son inquiétude. Pour lui, si aucune solution viable n’est trouvée, l’image du Stade Poitevin, classé 12e club français fin 2009, finira par en prendre un coup. Une chose est certaine : il lui faudra alors plus de trois ans pour ressortir la tête de l’eau.
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