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L'énergie solaire à la relance
Catégories : Economie, Environnement, Développement durable, Ecologie Date : mercredi 14 décembre 2011Dix mois après la baisse drastique du tarif de rachat de l'électricité solaire, la Région et Solairedirect unissent leurs forces. La création de la société d'économie mixte « Ester » devrait permettre d'inscrire la filière photovoltaïque dans un modèle économique durable.
La première présentation a eu lieu à Paris, fin novembre. La Région et Solaire Direct ont remis le couvert, ce jeudi à Poitiers. Le sujet de cette invitation: l'annonce de la création de la société d'économie mixte (SEM) « Ester ».
Dans un contexte de baisse des tarifs d'obligation d'achat, cette initiative doit permettre d'insuffler une nouvelle dynamique à la filière de l'énergie solaire. Détenue à 65% par la collectivité et à 35% par l'industriel, la SEM a pour objectif de promouvoir la création de parcs solaires, donner accès à une électricité décentralisée et ainsi contribuer au développement industriel des territoires.
« Notre principe de base repose sur un contrat cadre d'approvisionnement en électricité d'origine solaire, sur le long terme (30 ans), précise Amaury Korniloff, directeur général délégué de Solairedirect. Pour produire cette énergie, nous prévoyons la réalisation de parcs solaires pour une puissance totale de 60 MW, entre 2012 et 2015, principalement en région Poitou-Charentes » Au total, la production des installations équivaudra à la consommation d'électricité d'une ville de 50 000 habitants. Le distributeur d'énergie local Sorégies sera le premier client de cette union.
À travers ce partenariat, les aides de la Région (400 millions d'euros) vont permettre d'accompagner la filière photovoltaïque vers son indépendance. « À terme, ce mécanisme doit conduire la SEM vers un système économique viable, sans subvention, avec une valorisation de l'électricité photovoltaïque à prix de marché », complète le dirigeant de Solairedirect.
Autant dire que le désengagement de l'Etat, en mars dernier, a eu son effet. Un bien pour un mal ? « Certainement pas, tempèrent Goerges Stupar et Jean-François Macaire, les vice-présidents de la Région. Le choc psychologique a été terrible. » Pour Jean-Pierre Viou, président de Sorégies, le propos est plus mesuré : « Cet électrochoc a permis à tout un secteur de réfléchir à son avenir. »
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