Ça roule pour Cap’Vélo !

Créé en 1998, Cap’Vélo poursuit sa croissance. Un exemple ? Le service municipal de location de bicyclettes vient de s'équiper de cinquante modèles électriques.

Daniel est « à plat ». Pas lui ! Son vélo. Enfin, celui qu'il a récemment loué à Cap'Vélo. Adepte du déplacement à deux roues, l'étudiant hongrois a donc fait un détour par la nouvelle station du Campus. Quelques coups de pompe et il est reparti en un quart de tour vers l'Ensip, où il étudie.
« Je suis arrivé à Poitiers il y a deux mois », explique-t-il. Sportif émérite- il vient de boucler le marathon de Paris en 3h36-, l'élève ingénieur n’a jamais craint des déclivités poitevines. Résidant en centre-ville, il s'est même rapidement rendu compte que le vélo était « parfait pour se déplacer dans le coin ». « Je suis plus indépendant, il. Le bus, c'est très bien quand il pleut, mais les horaires sont trop contraignants. »
Libre dans ses déplacements, Daniel a donc trouvé son bonheur à Cap'Vélo. « Comme de nombreux étudiants, jubile Jean-Jacques Guérin, adjoint en charge des Transports à la Ville de Poitiers. Notre parc compte deux cent cinquante bicyclettes traditionnelles. Ces dernières sont majoritairement louées par les jeunes. »

Parc électrique doublé

Acquis à l'automne 2010, les cinquante vélos électriques disponibles ont, eux, séduit une autre frange de la population locale. « Sur les premiers retours dont nous disposons, les 30-40 ans et les retraités constituent l’essentiel de cette « clientèle » », affirme l'élu. Le succès est tel et la liste d’attente si longue que la municipalité prévoit de très prochainement doubler son parc électrique. « A Poitiers, la route est droite... et la pente est raide, sourit Jean-Jacques Guérin. Les anciens sont moins fringants que les étudiants pour escalader, à la force du jarret, la rue Jean-Jaurès. Il faut les aider. » Cap Vélo ? Un vrai « deux-roues de secours » !

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La sécurité avant tout
Face aux récriminations de certains cyclistes sur la sécurité urbaine, la Ville de Poitiers réfléchit à un nouveau schéma de circulation « à vélo ». Un guide des « circuits malins » sera notamment bientôt proposé aux adeptes du deux-roues. Kézako ? « Prenons un exemple, lance Jean-Jacques Guérin. Vous êtes Pont-Neuf et vous souhaitez monter en centre-ville. Dans la rue Jean-Jaurès, la piste cyclable s'arrête à hauteur de l'Espace Mendès-France. Au lieu de continuer tout droit jusqu'aux Cordeliers, vous pourrez, sur les conseils du guide, bifurquer vers la rue Cathédrale pour finir votre périple. »