« Embellir et faciliter le quotidien des personnes fragiles et du personnel de soins. » La devise de Domalys tient en une phrase qui, depuis 2013, s’incarne dans la fabrication de mobiliers (tables, chaises...) et la conception de solutions innovantes (assistant de lever nocturne...). A commencer par Aladin, un dispositif permettant de prévenir et de détecter les chutes en Ehpad et dans les hôpitaux. La « lampe magique » a valu à la PME poitevine de participer à trois reprises au Consumer electronic show de Las Vegas. Aladin y a même remporté l’Awards dans la catégorie « smart home » en 2019.
Forte de ses succès -ses produits sont présents dans 2 000 Ehpad-, la PME aux 20 collaborateurs (3,9M€ de chiffre d’affaires) dirigée par Arnaud Brillaud a navigué en solo depuis 2013. L’heure est désormais au rapprochement avec Linet France. « Il fallait en passer par là, explique le dirigeant, s’adosser à un groupe qui a une vraie force de frappe et va nous permettre de nous développer à l’international. C’est un beau mariage. » Le fondateur restera en place, chargé précisément de « valoriser toutes les activités de Domalys à l’échelle mondiale ». Le Covid avait eu raison des velléités d’implantation en Amérique du Nord.
La PME a donc rejoint vendredi Linet France, dont la maison-mère fondée en République tchèque en 1990 est devenue au fil des rapprochements le n°1 mondial de la fabrication de lits de soins technologiques et aidants. Sa filiale tricolore créée en 2004 à Tours revendique de son côté 120 collaborateurs et 36M€ de chiffre d’affaires. Les deux partenaires qui ont « les mêmes valeurs » veulent désormais proposer « des lits de pointe assortis à du mobilier innovant et d’objets connectés assistés de l’intelligence artificielle ». L’IA ? « Elle nous permet de prédire des signes avant-coureurs de perte d’autonomie, d’anticiper les pathologies, ainsi que de réduire les risques et les coûts », répond Arnaud Brillaud.
Domalys by Linet -c’est son nom- et son nouveau propriétaire veulent continuer à co-construire leurs produits et services avec les soignants. Si leur future offre sera avant tout destinée aux hôpitaux et établissements médico-sociaux, ils ne s’interdisent pas d’explorer le marché du domicile.
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Ludovic Gicquel. 51 ans. Chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers. Fait référence à l’échelle nationale. Maritime de naissance, attaché à ses racines. Signe particulier : s’est promis de décrocher son CAP de pâtissier avant sa retraite.
