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Fondée en 1987 par Manuel Pironnet, l’entreprise éponyme implantée à Buxerolles a changé de main à la rentrée. Son repreneur Fabien Cominges souhaite ouvrir la PME de neuf salariés sur l’extérieur.
Dans les dix prochaines années, 400 000 entreprises françaises devront être reprises, sachant que 25% des dirigeants ont plus de 60 ans. La question de la transmission s’avère donc un sujet brûlant vu le faible nombre de transactions opérées en 2023. 2024, année du rebond ? A Buxerolles, l’exemple de Pironnet Paysagiste incite à l’optimisme. Après avoir fondé sa société en 1987, Manuel Pironnet vient d’en céder les rênes à Fabien Cominges. Le jeune trentenaire, ancien commando parachutiste, vise un atterrissage serein. « J’aime prendre des risques et je recherchais une boîte à reprendre dans les secteurs de l’environnement, de l’énergie ou des métiers de la forme », explique celui qui avait déjà failli ouvrir une salle de fitness... au moment où la crise sanitaire a bouché ses horizons.
A défaut d’avoir entrepris à l’époque, le néo-dirigeant a travaillé dans l’événementiel sportif, l’immobilier et bouclé son master finances en alternance au Crédit Agricole, tout en assurant pendant quelques mois la recherche de partenaires privés pour le compte du Stade poitevin football. Le voilà engagé dans une autre aventure tout aussi sportive puisqu’il a « hérité » d’un esquif de 9 salariés et 900 000€ de chiffre d’affaires dont il doit assurer la pérennité. « Pironnet est très bien implantée localement, estime son nouveau patron, avec 70% de son activité liée à l’entretien pour les particuliers et les co-propriétés, le reste étant réparti entre la vente de végétaux et la création. »
Une fibre sociétale
Nouveau logo, nouveau showroom, aménagement des espaces extérieurs, partenariat avec des entreprises locales... Pironnet opère une mue spectaculaire et visible depuis la rue du Sentier, son fief historique. « Je veux impulser une nouvelle manière de travailler tournée vers l’extérieur, développe le chef d’entreprise. On a tout intérêt à collaborer avec d’autres acteurs du territoire. » Par-delà la commercialisation d’autres produits (peinture, décorations, tondeuses, spas, mobilier intérieur), le trentenaire travaille la fibre sociétale de sa PME. Il a noué des liens avec le Stade poitevin natation, les clubs de foot de Buxerolles et Chauvigny ou encore le district. Il accueillera samedi des enfants des écoles de foot autour d’un jardin éducatif. « On leur présentera dans un premier temps le métier de paysagiste pour susciter des vocations, avant de les initier au compostage, à la plantation, au rôle des insectes... » La TPE a d’ores et déjà recruté deux apprentis et un technico-commercial pour ancrer son existence dans le paysage.
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