On vous a toujours dit que les noms propres étaient invariables au pluriel ? La plupart le sont, effectivement. Mais notre langue n’est plus ni à une surprise, ni à une exception près.

Nicolas Boursier

Le7.info

Les noms de personnes (« Georges Clemenceau », attention sans accent sur le « Cle » !), de villes (Poitiers), de pays (la France), de départements et régions, de rivières et fleuves (la Vienne, la Garonne), d’événements historiques (la Révolution française)… sont des noms propres.

Ils ont en commun de toujours s’écrire avec une majuscule. Ils sont par ailleurs invariables et ne prennent donc pas de marque de pluriel, sauf pour des cas spécifiques… de populations (« Les Américains doivent tant à Christophe Colomb »)
 de tribus (« Les Pygmées ne sont pas aussi petits que ce que la rumeur prétend »)
 de certaines dynasties célèbres, familles royales, personnages illustres de l’Antiquité et/ou de la Bible… (« Les Tudors », « Les Capets », « Les Bourbons », 
« Les Moïses »…).

Ici, quelques exceptions à l’exception, pour des noms de familles non francisés (« les Habsbourg », « les Borgia »…) 
et certains pour lesquels le pluriel n’est tout simplement pas admis (« les Bonaparte », « les Napoléon »)… de noms d’artistes utilisés pour exprimer leur œuvre (« Ces Renoirs ont été vendus à prix d’or »). Dans cette catégorie, on peut de fait trouver indifféremment « des Picassos » 
et « des Picasso ». Pour des noms de familles non dynastiques, l’invariabilité est de mise : 
« Les Durand viennent manger ce soir ». 
Même chose pour les prénoms : « Dans la troupe, on compte trois Valérie ».

À lire aussi ...