En dépit d’un contexte compliqué dans l’Hexagone, le groupe poitevin Pierreval Immobilier n’en finit plus de croître, et a même mis le cap sur le Vietnam pour se développer.
Avec 330M€ de chiffre d’affaires de réservations l’année dernière, Pierreval se situe entre « la dixième et la vingtième places » des acteurs français dans son domaine de prédilection, la promotion immobilière. Mais le groupe aux racines poitevines -son siège reste à Chasseneuil- n’a pas renoncé à ses primes ambitions : intégrer le Top 10. « Effectivement, c’est toujours dans les projets », reconnaît Thomas Roussel. Mais ses desseins pourraient être contrariés par la crise de l’offre et de la demande de logement dans laquelle se débat le pays.
« Compte tenu de l’augmentation des taux, il y a une désolvabilisation d’une partie des ménages et donc un certain attentisme », analyse le directeur général. Les opérations étant ficelées deux à trois ans avant, le groupe (500 salariés répartis sur l’ensemble du territoire) ne subit pas encore de contrecoup mais s’attend à une petite décélération.
« Des besoins en
logements conséquents »
« On a vu moins de clients dans nos bureaux de vente à partir de l’été 2022, même si nous avons eu le bénéfice de la loi Pinel jusqu’à la fin de l’année. »
Dans ce contexte où « ce qui se vend doit être au bon endroit et au bon prix », Pierreval fait assaut de prudence. Ce qui vaut pour la promotion vaut aussi pour la vente de terrains, où la demande reste soutenue sur les zones tendues, notamment les littoraux. Et Poitiers là-dedans ?
« C’est une zone tendue mais pas trop, répond Thomas Roussel. Nous continuons à y mener des opérations, comme à Tours et Orléans. Il y a d’ailleurs beaucoup d’investissement locatif. » Entre promotion, foncière, gestion locative, syndic de co-propriété et exploitation de résidences gérées, le groupe s’est largement diversifié au cours de la dernière année. Mais son rayonnement dépasse désormais les frontières de l’Hexagone.
Pierreval fait valoir son expertise au Vietnam, avec six collaborateurs basés à Hô Chi Minh-Ville. Une ouverture à l’international « antérieure aux difficultés du marché français »
et qui correspond à la recherche de relais de croissance. « Le Vietnam est le nouveau moteur économique de l’Asie, avec des besoins en logement conséquents et une offre clairement insuffisante », insiste Alexandre Daré, directeur du développement international. « Les programmes y sont donc d’au minimum 300 logements car les familles sont en attente d’accéder à la propriété. Et les Vietnamiens ne peuvent pas investir à l’étranger », ajoute le directeur général. Pour l’heure, l’entreprise poitevine n’a finalisé aucune opération et vise le début de l’année 2024 pour concrétiser.