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Les ados ne décrochent pas seuls
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« Ce devrait être la règle. Quel parent fait l’inauguration de la classe de maternelle de son enfant ? », interroge Nicole Collot. La présidente d’Autisme Vienne a assisté la semaine dernière à l’inauguration de l’Unité d’enseignement en maternelle autisme (UEMA) de l’école Jacques-Prévert, à Jaunay-Marigny, et elle s’en réjouit. Depuis la rentrée dernière, sept enfants atteints d’un trouble du spectre autistique y bénéficient d’un accompagnement éducatif et thérapeutique adapté. Sa fille, aujourd’hui âgée de 26 ans, n’a pas eu cette chance. « C’était avant 2005… », glisse Nicole. Sous-entendu avant la loi du 11 février « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». Elle a donc débuté sa scolarité en milieu ordinaire, jusqu’au diagnostic, à 6 ans. La fillette a d’abord intégré « un IME pas adapté », puis à 10 ans une classe Teacch -spécialisée- en Belgique, à 15 ans un IME pour les adolescents et, à sa majorité, un foyer d’accueil médicalisé. Elle est aujourd’hui à la MAS de Mirande, à Ligugé.
Encadrement renforcé
Et depuis 2005 ? La création de la première UEMA en France est intervenue en 2014, à Paris, portée par AFG autisme. Celle de Jaunay-Marigny est la quatorzième. Dans la Vienne, celle de l’école Tony-Lainé, à Poitiers, a vu le jour en 2016. « L’objectif est de travailler l’autonomie des enfants et de tendre le plus possible vers leur intégration dans une classe de leur tranche d’âge grâce à une prise en charge précoce, intensive et inclusive », explique Muriel Bernard, la directrice d’AFG autisme. L’association gestionnaires s’appuie toujours sur plusieurs partenaires, soit pour Jaunay-Marigny la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), l’Agence régionale de santé, l’Education nationale et la mairie. Cette collaboration plurielle se traduit dans la composition de l’équipe de l’UEMA qui comprend, autour de l’enseignante Mélanie Babin, quatre éducatrices spécialisées et une accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH), auxquelles s’ajoutent trois psychomotriciennes, une psychologue et une orthophoniste pour le volet médical. Agés de 3 à 5 ans, les enfants vivent de 8h30 à 16h au même rythme que les autres élèves de l’école. Reste que « l’inclusion n’est pas aussi simple que ça », tempère Muriel Bernard. Le bilan de l’UEMA de Tony-Lainé en atteste. « Certains enfants ont pu entrer en Ulis, d’autres en CP en milieu ordinaire mais la majeure partie a intégré un IME. » A défaut d’une unité en élémentaire autisme (UEEA), dont l’ouverture est en projet sur la commune de Saint-Georges-lès-Baillargeaux.
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