
Aujourd'hui
« On n’est pas là pour faire la guerre... » La petite phrase en préambule plante le décor du moment. Plus habitué « aux seconds rôles » qu’aux premiers, Jean Hamache débarque à la tête de l’Office municipal des sports de Poitiers dans le rôle de casque bleu, voire de « pompier de service », quelques mois après la lettre ouverte signée Michel Vaudel -et des présidentes du Stade poitevin et du PEC omnisports- sur l’inertie de la nouvelle municipalité et sa « remise en cause des critères de subvention ». La missive a été peu appréciée à l’hôtel de Ville et le président de l’OMS a fini par renoncer à son poste, après douze ans de « règne ».
A 75 ans, le vice-président du Stade poitevin judo ju-jitsu veut calmer le jeu, conscient que les 110 associations affiliées à l’OMS « attendent autre chose de nous ». Et pas seulement parce que la collectivité finance largement l’Office... « On a une carte à jouer pour redynamiser les clubs touchés par le Covid, avance-t-il. Madame la Maire nous a dit que nous avions des moyens et qu’il fallait donc que nous nous fixions des objectifs. » Jean Hamache veut « sortir des conflits », sans toutefois s’attaquer à la problématique des subventions, sous ou surévaluées selon les points de vue. « C’est une question très délicate... »
Plus concrètement, l’ancien membre du Comité départemental olympique et sportif de la Vienne (Cdos) entend « revoir la cérémonie de remise des récompenses », un événement « trop long. Il faut en faire une fête, une animation ! » Dans les tuyaux aussi, la mise en place à l’horizon « 2024-2025 » d’un bus médical qui sillonnerait la ville, l’agglo voire la Vienne, à la carte. « Pour faire de la prévention et pouvoir délivrer le certificat d’absence de contre-indication à la pratique sportive, complète Marine Tessier, salariée de l’OMS. Le médecin du sport peut aussi faire des électrocardiogrammes. Septembre et octobre seront les plus gros mois. »
Reste la question du déménagement de l’Office municipal des sports, dans l’air depuis quelques années déjà. La piste qui menait à Rebeilleau a fait long feu, celle conduisant à la caserne de Pont-Achard tiendrait la corde. Un « pompier de service » dans les anciens locaux des soldats du feu, avouez que le symbole serait fort.
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