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Manifestation à Sainte-Soline : Lisa Belluco dénonce "un dispositif policier démesuré"
Catégories : Société, Politique, Agriculture, Environnement Date : dimanche 30 octobre 2022Du rassemblement anti-bassine qui s'est déroulé hier à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, elle est revenue avec plusieurs hématomes sur les jambes. "Mais ça va", rassure Lisa Belluco, ce dimanche matin par téléphone. La députée EELV de la Vienne était venue apporter son soutien aux opposants d'un projet de réserve de substitution. Présente dans un cortège "très calme, joyeux, avec des familles, des enfants, des personnes plus âgées", elle a très vite remarqué "un dispositif policier démesuré de 1 500 policiers, trois à cinq hélicoptères". Lisa Belluco s'est alors présentée devant un deuxième rideau de forces de l'ordre, à 800 mètres de la réserve en construction, avec son écharpe d'élue. "Je leur ai demandé de me laisser passer, sur un ton impératif. Ils m'ont directement poussée puis m'ont mis des coups de matraque dans les genoux, il n'y a pas eu de discussion possible, raconte la députée. Un ami qui était derrière moi m'a dégagée, a pris des coups lui aussi. Puis un officier est intervenu, ils ont fini par envoyer du gaz lacrymogène." Selon les derniers bilans, la manifestation -interdite par la préfecture des Deux-Sèvres-, a fait une soixantaine de blessés côté gendarmes et une trentaine côté manifestants.
Après les heurts de samedi, les autorités locales craignent désormais l'implantation d'une ZAD et une situation de plus en plus tendue autour des bassines. "Il semble que c'est ce que recherche le gouvernement, déplore Lisa Belluco. Quand Gérald Darmanin parle d'un rassemblement très violent, c'est déformer la réalité. Il n'était pas là. L'Etat est en train d'orchestrer une guerre de l'eau au profit d'intérêts privés." Pour l'heure, Lisa Belluco n'a pas déposé de plainte et ne sait pas encore si elle interviendra à l'Assemblée nationale pour témoigner. "Les manifestants auront toujours mon soutien."
Selon nos confrères de La Nouvelle République, la maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy, a par ailleurs été verbalisée d’une amende de 135 €, pour avoir bravé l'arrêté préfectoral qui interdisait de circuler sur plusieurs communes concernées par la manifestation. Ce dimanche matin, environ 2 000 personnes étaient toujours rassemblées à Sainte-Soline contre le projet de mégabassine.
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